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Edito

Le 09 Mai. 2014

Européennes ? Vous avez dit Européennes ?

Après les Municipales, la campagne des élections européennes se déroule dans la plus parfaite indifférence. Pourtant, elles ont un enjeu historique. Pour la première fois, les 751 nouveaux députés européens auront à élire le président de la toute puissante Commission européenne.

Cela devrait se jouer entre le social-démocrate allemand Martin Schulz et l’ex-Premier ministre luxembourgeois de centre-droit, Jean-Claude Juncker. Selon les récentes projections en sièges, la gauche et la droite sont au coude-à-coude, mais partout les mouvements populistes ont le vent en poupe. En France, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Belgique, en Finlande… ces partis hostiles à la politique européenne actuelle pourraient créer la surprise. « Il y a encore quelques années, l’Europe était considérée comme un espace protecteur, ce n’est plus le cas actuellement, la colère ne cesse de croître », souligne un diplomate français à Bruxelles.

En France, le dernier sondage publié (Harris-Interactive pour la Chaîne Parlementaire et le Parisien) place le Front national en tête (22%) juste devant l’UMP (21%). Le PS arrive en 3e position (17%), suivent ensuite : EELV (9%), l’UDI-MoDem (9%) et le Front de Gauche (8%).

Du 22 au 25 mai, les 500 millions de citoyens européens vont donc élire pour cinq ans leurs 751 représentants au Parlement européen. C’est l’Allemagne qui bénéficiera du plus grand nombre d’élus (96), devant la France (74), l’Italie et le Royaume-Uni (73).

Les Français, qui voteront le dimanche 25 mai, doivent se mobiliser pour prendre toute leur part dans cette Europe qui – quoi qu’il arrive – pèsera de plus en plus sur leur avenir, mais aussi sur leur quotidien. L’indifférence et l’abstention de résoudront rien, bien au contraire.

Au fait, aujourd’hui, c’est la Journée de l’Europe. Le saviez-vous ?
Photo FL2

 

 

 

François Loustalan

Un commentaire au sujet de cet article

  1. Je vous lis toujours avec plaisir, mais là je vous trouve bien soumis aux médias. Non l’Europe n’est pas morte car même si la génération qui va voter ne connait d’elle que ce que l’on sait d’une maitresse pratiquée, la gentillesse, la disponibilité et l’efficacité, elle reste convaincue que l’expertocratie, nouvelle oligarchie en temps de paix, domine ses moyens d’action plus que ses ambitions. Par deux fois, le peuple a dit “non” non par refus mais par besoin de comprendre et par deux fois les politiques ont dit “oui” à leur place. Il faut donc réveiller notre jeunesse en la motivant sur le Monde qu’ils doivent construire et pas sur celui que nous n’avons pas été capable de maitriser; trop inquiets quant à la possibilité d’un désastre nucléaire entre les deux blocs de notre enfance. Notre rôle est d’aider notre jeunesse à inventer un espace commun fini dans son mode de consommation et infini dans sa capacité à innover entre les hommes de la petite planète bleue.
    Nos cheveux gris ne feront rien à l’affaire, seul leur rêves feront la différence et c’est en cela qu’il faut croire.

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