Ce vendredi 3 septembre, au Zénith de Pau l’idée était « d’explorer les pistes possibles pour l’agriculture dans le Sud-Ouest ».
Au menu de ce rendez-vous, étaient plus précisément programmées deux tables rondes consacrées aux évolutions du métier d’agriculteur et à la stratégie du groupe coopératif béarnais.
Invitée à s’exprimer lors de la première de ces tables rondes (aux côtés du chercheur Sébastien Abis, directeur du club Demeter, et du DG de Bonduelle Guillaume Debrosse), la géographe Sylvie Brunel, ancienne présidente d’Action contre la faim et auteure de « Pourquoi les paysans vont sauver le monde », a notamment souligné le rôle-clé des coopératives comme Euralis dans la démarche nationale de développement durable.
3 vocations, une stratégie…
On sait que la stratégie d’Euralis, désormais centrée sur les 3 vocations nourricière, sociétale et énergétique du groupe, se veut de plus en plus proactive sur ces sujets écologiques et sociétaux, d’abord marquée par le choix de renoncer à la vente de produits phytosanitaires dans le cadre de la loi Egalim. Mais pas seulement.
Sur la vocation nourricière, on pense en particulier aux partenariats avec la Scaap Kiwifruits de France et le fabricant de whisky irlandais Irish Distillers (via une démarche d’agriculture régénératrice). On notera aussi, dans cette même logique de diversification, l’essor de céréales comme le Sorgho : l’an dernier, « le nombre de producteurs Euralis a bondi de 43%. Nos ventes de semences affichent quant à elles une progression de 60% sur le dernier exercice », expliquait la coopérative en début d’année.
Sur la dimension sociétale, Euralis met en avant aussi bien la gestion de la ressource en eau que l’aide à la reprise d’exploitations agricoles. Et enfin, sur le volet énergétique, on rappelle qu’Euralis participe à la structuration d’une filière régionale de bio-carburants, mais aussi au développement de l’agrivoltaïsme ou encore à l’étude « d’une filière bioplastique et édulcorant à base de rafles de maïs ».
Lors de la seconde table ronde, le DG Philippe Saux a réaffirmé le rôle du groupe coopératif en matière d’innovation : « Dans un monde plus complexe et incertain, nous sommes à l’écoute des évolutions sociétales et des tendances de consommation ; le tout en veillant à la rentabilité de nos activités. Nous répondons à ces enjeux grâce à un flux d’innovation continu sur l’ensemble de nos activités : solutions agricoles en partenariat avec des start-ups innovantes, création de variétés résistantes au stress hydrique, formulation de recettes sans additifs… Ces innovations sont accessibles au plus grand nombre : aux agriculteurs que nous accompagnons, aux professionnels des métiers de bouche que nous approvisionnons et, bien sûr, aux consommateurs », a-t-il exposé.
La journée s’est finalement achevée par un hommage à l’ancien président d’Euralis Christian Pèes. Aujourd’hui, Euralis revendique 6.500 adhérents et 5.000 collaborateurs dans 16 pays, ainsi que les 50.000 emplois indirects générés par ses activités.
Plus d’informations sur le site internet d’Euralis
A lire, notre entretien de février dernier avec Christophe Congues, président d’Euralis
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