Depuis une cinquantaine d’années, le complexe Bellevue permet aux personnes atteintes de handicap mental ou psychique, de s’intégrer dans la société, grâce à des offres d’emploi adaptées. Une mission médico-sociale qui est mise à mal par la situation actuelle.
« Le 4 janvier, nous avons décidé d’avoir recours à un abattage préventif de nos bêtes, pour faire face à la grippe aviaire qui frappait la région », explique Stéphane Pontlevoy, directeur de l’établissement.
Cette décision aura mis l’ESAT dans une situation délicate, puisque la grande majorité de ses activités est tournée vers le monde agricole, et l’exploitation de poulets et de canards. « De la culture à la transformation, en passant par l’élevage, l’abattage, etc, c’est toute la filière qui a été mise à l’arrêt ».
« Nous avons pu observer un élan de solidarité de la part du territoire. Certaines collectivités locales nous ont proposé des chantiers de remise en état, de nettoyage, de clôtures, etc, pour permettre à nos travailleurs de ne pas rester les bras croisés. Idem de la part de grandes enseignes, notamment dans la distribution »
Cette solidarité locale aura permis à une trentaine de résidents de l’Esat Bellevue de trouver une activité. « Cela a été une expérience positive pour tout le monde, puisque nous avons pu continuer à mener à bien nos missions, et les entreprises locales se sont aperçues que nos résidents étaient véritablement des personnes qualifiées et motivées ! », se réjouit le directeur.
L’établissement fait également, depuis près d’un an maintenant, face à la crise covid, qui réduit drastiquement ses possibilités. « Au premier confinement, nous avions maintenu une activité d’environ 50%. Nous proposions du clic & collect, des livraisons, etc.. »
« Depuis, nous avons pu relancer une activité plus « normale », bien que diminuée. Mais le plus important reste la santé et la sécurité de nos résidents », développe Stéphane Pontlevoy qui, tous les matins, brief ses résidents sur le port du masque, les gestes barrières, etc.
« Globalement, tout se passe très bien. Nous n’avons pas eu de cluster à signaler, et nos tests réguliers (1 fois par mois) permettent d’identifier très rapidement si quelqu’un est malade ou non. »
Naturellement, les activités sont elles aussi réduites, comme les sorties en famille, les visites, et les activités culturelles. « Notre personnel redouble d’imagination pour développer des activités en interne. On ne souhaite vraiment pas perturber davantage les habitudes de nos résidents », conclut le directeur.
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