Pas la peine d’aller à Dallas ! Les Eaux-Bonnes et l’aventure incessante de l’Hôtel des Princes, le bel hausmannien abandonné pourrait donner lieu à une saga pour le moins rocambolesque.
Retour rapide sur l’histoire. C’est là, qu’un an après sa construction, l’impératrice Eugénie séjourna en 1861. Il disposait alors de 175 chambres, de luxe. Son passé fut lié au prestige de la cité thermale des Eaux-Bonnes. Fermé en 1975, il est aujourd’hui en ruines.
Entre temps, il y eut la sale affaire de l’escroquerie de Robert Leroux, le promoteur qui, décéda avant le jugement, alors que la commune se retrouvait avec une ardoise de 500.000 euros. En tout, une dizaine d’investisseurs se sont succédés pour se casser les dents sur le projet.
Et il faut compter quelque 20 millions d’euros d’investissement pour lui redonner son lustre d’antan, un investissement que la petite commune de 340 habitants n’a pas les moyens d’assumer. En septembre, souvenez-vous, l’Hôtel avait été adjugé aux enchères, à 12.000 euros à une SCI du Gers.
Mais badaboum, pendant la période des dix jours de surenchère possible, une « société bordelaise à caractère immobilier » surenchérit effectivement à hauteur de 13.200 euros. Prochain épisode donc, le 26 janvier 2017 au Tribunal de Grande Instance de Paris où le bien sera remis en vente sur la base d’une mise à prix de 13.200 euros.
Alors, fin de la saga, début d’une autre, ou faut-il encore attendre un énième rebondissement. On propose un titre : « Le drôle et satané karma de l’Hôtel des Princes », vous en pensez quoi ?