Nous en parlions dans un précédent article, la production et la consommation des énergies renouvelables progressent en France : les filières renouvelables auraient représenté 27,3% de la consommation électrique du pays en 2020, contre seulement 21,9% en 2019, d’après le nouveau baromètre d’Observ’ER. La Nouvelle-Aquitaine est positionnée en milieu de classement (6e sur 13), avec une consommation énergétique verte de 26,2%.

Les acteurs majeurs des énergies vertes ont multiplié leurs projets ces derniers mois, à l’instar d’ENGIE, qui a annoncé fin novembre que le projet Gaya de Saint-Fons (69) avait « franchi une étape historique avec ses premiers mètres cubes de gaz renouvelable, à partir de déchets destinés jusqu’à présent à l’enfouissement (CSR) ».

Le Groupe a également amorcé un partenariat avec Total pour « concevoir, développer, construire et exploiter le projet Masshylia, le plus grand site de production d’hydrogène renouvelable de France, à Châteauneuf-les-Martigues. Il sera alimenté par des fermes solaires d’une capacité globale de plus de 100 MW, l’électrolyseur de 40 MW produira 5 tonnes d’hydrogène vert par jour ».

À travers le TIGA (Territoires d’Innovation de Grande Ambition), ENGIE entend ainsi relocaliser la production et la valorisation d’une énergie verte, ce qui correspond pleinement à sa raison d’être : Accélérer la transition vers une économie neutre en carbone, par des solutions plus sobres en énergie et plus respectueuses de l’environnement, tout en impliquant un maximum d’acteurs dans chaque territoire. « Par la mise en place de notre plan de relance nous souhaitons accompagner le territoire en présentant des projets innovants et les amener vers une transition énergétique décentralisée », souligne Vincent Lamy, délégué territorial d’ENGIE.

Quatre projets verts et vertueux…

Quatre projets initiés par ENGIE ont été retenus par le TIGA (sur 22 initiatives), tous en lien avec la transition photovoltaïque et le gaz vert. Une des actions portées par ENGIE Bioz (filiale du Groupe ENGIE) concerne la valorisation de la biomasse agricole, en mettant en avant le potentiel méthanogène territorial par l’accompagnement technique et financier des projets de méthanisation agricoles collectifs. L’enjeu est de générer une activité complémentaire à la filière agricole. « Notre objectif est de constituer un groupement d’agriculteurs autour d’une plateforme de méthanisation locale », précise Vincent Lamy. Encore en phase d’étude, cette initiative permet donc à ENGIE d’accompagner les éleveurs et producteurs locaux vers une transition énergétique vertueuse.

Storengy, filiale d’ENGIE, porte le deuxième projet : la construction d’une plateforme de production d’hydrogène vert dédié à divers usages (mobilités, industriels, valorisation du CO2 issu de la méthanisation ou encore améliorer le maillage hydrogène territorial).
Le hub, alimenté par de l’électricité verte qui sera décarbonée et locale. « Ce type d’innovation demande des financements conséquents pour sa mise en place. Grâce au TIGA, nous avons la possibilité de donner vie à cette initiative », admet Vincent Lamy avant d’ajouter « C’est vraiment motivant de collaborer avec des acteurs locaux qui souhaitent aller au bout des différents projets pour dynamiser le territoire tout en pensant à un avenir durable ».

En partenariat avec ENGIE, le Parc National des Pyrénées souhaite construire des démonstrateurs thermovoltaïques, afin de coupler dans un même équipement de la production d’électricité et de chaleur via une technologie solaire innovante développée par la PME girondine Base. Un premier démonstrateur sera testé sur le refuge isolé d’Arlet, en haute montagne, et un deuxième équipera des logements propriétés de la SHEM (autre filiale d’ENGIE) à Artouste afin de densifier le déploiement de cette innovation technologique.

Enfin, nous avons déjà parlé de la quatrième action accompagnée par Engie dans le cadre du Tiga. Pilotés par les Compagnons bâtisseurs, en partenariat avec la SHEM, deux Bricobus sillonnent les routes du département afin d‘aider les familles, qui en ont besoin, pour l’entretien et la rénovation énergétique de leurs logements (pour en savoir plus, consultez l’article en bas de page). « Le Tiga nous permet également de découvrir d’autres activités innovantes et de dessiner de nouvelles collaborations », confie Vincent Lamy.

« Les petites entreprises profitent du développement territorial pour émerger. Quant aux grands groupes, ils ont compris depuis plusieurs années qu’ils ne pouvaient pas construire leurs activités dans la durée, sans être en harmonie avec le développement local. Ainsi, Teréga et Engie ont montré qu’ils souhaitent impacter positivement et durablement le territoire. De même, on constate depuis peu que les grosses entreprises reconsidèrent leur position vis-à-vis des actions menées à l’échelon local. Cet élan est très prometteur. Mais, cet engouement territorial ne nous étonne pas vraiment. Nous l’espérions et il nous conforte dans notre projet », explicitait Jean-Jacques Lasserre lors de notre dernier entretien.

Pour avoir plus d’information sur les 22 projets retenus par le Tiga, cliquez ici

Déjà publiés

• Le 64 et le 65 au cœur du projet – cliquez ici
• Vers une filière d’excellence du lin – cliquez ici
• Gaz de Ferme, précurseur en mode biogaz – cliquez ici
• Les Bricobus des Compagnons bâtisseurs Nouvelle Aquitaine – cliquez ici
• La Fabrique du Numérique Paloise tremplin pour l‘emploi – cliquez ici
• Rencontre avec Jean-Jacques Lasserre – cliquez ici
• EGIDE, facilite le déneigement des routes et informe les usagers – cliquez ici
• LeanConnected rattache les sites isolés au reste du monde – cliquez ic
• Cap Ecologia et le défi de l’indépendance énergétique- cliquez ici