À mi-chemin entre Pau et Tarbes, le village de Gardères est particulièrement atypique, puisqu’il se situe dans l’une des deux enclaves haut-pyrénéennes en territoire béarnais.
Sa deuxième particularité est ce véritable conte de fée vécu par son château, tiré d’un long cauchemar grâce à l’amour des hommes.
Il aura bien fallu un véritable coup de foudre, et une implication colossale pour tirer de la menace des ruines ce superbe témoignage de l’architecture du 18ème siècle en Bigorre, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1997.
Si son histoire n’est qu’en partie connue, sa vie fut une longue suite de changements de propriétaires, au gré des ventes, des alliances et des héritages. Il semblerait qu’il ait été construit et remanié sur l’emplacement de ce qui était alors un ancien château fort.
De pillages en abandons, il finit même par être squatté, avant de sombrer dans l’oubli, tentant seul de résister difficilement aux assauts impitoyables de la tempête de 1999.
C’est alors que David Liagre s’en porte acquéreur et décide de redorer le blason de ce bâtiment à l’agonie. La tâche est ardue, mais il est vite rejoint par un groupe de passionnés, mécènes et donateurs, prêts à le suivre dans ce fabuleux sauvetage. L’association Gardères 1723 est créée.
Au fil du temps, et après des années de labeur, toitures, murs d’enceinte, douves, communs, orangerie … reprennent vie sous les coups de pioches et de maillets, tout en conservant respectueusement charme et parfum de l’époque Louis XV.
Sur les deux hectares de sa prairie est recréé, dans la cour d’honneur, un remarquable jardin à la française –unique en Bigorre – où se déploient des broderies de buis délicates, rigoureusement taillées. Grâce notamment à l’implication du lycée horticole Adriana de Tarbes et d’associations.
Vingt ans plus tard, le pari est gagné haut la main. Désormais, le château dans toute sa splendeur ouvre ses portes au public, et révèle, non sans fierté, multitude de surprises inattendues lors des visites estivales : potager médiéval, théâtre de verdure, labyrinthe végétal…
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bonne continuation