La première collection aurait dû être présentée en avril, mais la crise sanitaire en aura décidé autrement.
« Nous avons dû annuler le défilé et le marché des producteurs qui se serait tenu le 25 avril. Nous avons décidés de le reporter à 2021, mais cela n’en reste pas moins décevant. Il faut retrouver la motivation de travailler un an de plus sans vendre, puisque nous voulions présenter cette première collection et lancer les ventes en suivant » déplore Tiphaine Sifreu, présidente d’Eco’Pines.
« J’espère que nous arriverons à trouver d’autres donateurs pour faire vivre l’association. En tous cas, dès que nous le pourrons, nous reprendrons les après-midi couture pour continuer notre collection ».
L’association Eco’Pines a vu le jour en août dernier à l’initiative de 13 jeunes femmes. Des amies de 20 à 39 ans qui jouent au basket à l’Union sportive Castetis-Gouze et au Basket club d’Arthez.
« Un soir, toutes réunies, nous parlions d’écologie en se demandant comment nous pourrions apporter notre contribution » indique Lucie, la Cristina Cordula du groupe, avant d’ajouter : « C’est un thème qui nous préoccupe toutes. C’est pour cela qu’on a créé l’association ».
« Nous en avons parlé à Sonia, qui confectionne ses vêtements depuis cinq ans déjà. Ça n’aurait pas pu se faire sans elle », note Tiphaine. Au bout de leurs aiguilles, l’ambition est de confectionner une collection de prêt-à-porter à partir de vieux vêtements entièrement recyclés par leur soin.
Une association qui s’étoffe…
« On en parlait plutôt en rigolant, sans vraiment prendre l’initiative. Puis de fil en aiguille, on a structuré l’idée », indique Lucie. Quant à Sonia, la doyenne de l’équipe, elle montre à ses coéquipières comment manier les machines à coudre, les ciseaux. Mais surtout, beaucoup plus dangereux, l’aiguille.
Les entrepreneuses récupèrent également des boutons, fermetures et autres accessoires pour remettre en état les vieux vêtements. Clac, clac, clac… en trois coups de ciseaux, c’est parti ! Les Eco’Pines imaginent et confectionnent de nouveaux vêtements, mais aussi des headband, des chouchous, des bracelets, des montres en tissus…
« On crée en fonction des inspirations du moment et on se réparti les vêtements », explique Tiphaine. Grâce aux dons et en vidant leurs armoires (et celles de leurs familles) des tenues devenues inutiles, les apprenties couturières ont déjà réalisé une quinzaine de tenues.
« Jusqu’à présent, nous stockions les vêtements issus des dons un peu chez chacune. Mais, le maire de Castétis vient de nous mettre à disposition un local, cela va nous permettre de ranger tous les vêtements que nous avons récupérés », révèle Agnès. « Ça nous a un peu joué des tours pendant le confinement, parce que du coup nous n’avons pas pu faire de masques pour les gens ».
« On a créé un groupe Facebook pour partager les principales infos et les filles disponibles le week-end se réunissent pour avancer sur les tenues », confie Tiphaine.
« Nous souhaitions présenter les tenues que nous avions retravaillés en avril, à Castétis », révèle Laure. « Nous allions porter les tenues que nous avions recyclées à l’occasion d’une soirée avec des partenaires locaux où chacun aurait eu un stand (buvette, fromage…) »
« Ce qui nous aiderait le plus serait simplement du soutien. Qu’il soit financier ou moral. C’est compliqué de se remotiver dans ces conditions, car tout ce pour quoi nous avons travaillé l’année dernière est tombé à l’eau », conclut Tiphaine.
A la fin du défilé, Eco’Pines vendra à petits prix ses créations. « On attend ce moment avec impatience », concluent-elles en choeur. Eh bien nous aussi !
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