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L’aquaculture innove

Le 23 Mai. 2014

Du végétal pour nourrir les salmonidés

L’aquaculture, un vaste programme en soi. Et comment nourrir les poissons parfaitement quand on sait qu’ils ont besoin des farines pour les protéines et d’acides aminés, des huiles pour les acides gras oméga 3, si bons à la santé humaine ? Et surtout quand l’on sait que ces ressources dites minotières sont en nette diminution.

Alors, la solution végétale s’impose. Il y a des végétaux qui peuvent jouer un rôle important, notamment dans l’apport en protéines, comme le colza, le soja, le lupin, le pois, la féverole. Mais également les algues, susceptibles d’apporter des acides gras, et même des insectes riches en protéines. Une nouvelle aquaculture en route, en fait.

Comment sait-on déjà tout cela ? Parce qu’il existe, cocoricoak, un laboratoire de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) appelé NuMea, et installé à Saint-Pée-sur-Nivelle, au quartier Ibarron.

Ce qu’il faut savoir…

PL saumon1Au sein de ce laboratoire, Sandrine Skiba et toute son équipe travaillent activement à la recherche de solutions végétales. Ils ont sélectionné les poissons qui s’adaptent le mieux au 100% végétal et les ont fait se reproduire.

Même s’il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions, puisqu’on est à la quatrième génération seulement de ces poissons nourris autrement. D’autres possibilités sont à l’essai, comme le stimuli pour faire accepter au poisson des glucides dont il n’a pas la nécessité à l’origine. Car les salmonidés par exemple sont par nature carnivores.

Mais le vieux syndrome de la vache folle n’est toujours pas oublié, et l’on cherche un recours à autre chose qu’à des farines animales. En outre, une alimentation tout végétal ouvrirait des perspectives économiques intéressantes dans la région, un autre atout, pas le moindre…

Et l’équipe de Numea qui s’apprête à répondre à un appel à projets pour le Fonds unique ministériel (FUI) espère ainsi recueillir des moyens financiers spécifiques pour approfondir son travail de recherches.

Croisons les doigts et les nageoires pour que ça “baigne” et qu’ils soient comme des poissons dans l’eau (ou les végétaux) !

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