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Edito

Le 17 Juin. 2014

Dopage de… popularité ?

Avec une audience de 17 millions de téléspectateurs, le match France-Honduras a donné un coup d’envoi spectaculaire pour le Mondial de foot au Brésil. C’est le record pour une simple rencontre de poule, et il ne fait pas rêver que les seuls fans de ballon rond… les politiques ont déjà revêtus leurs maillots : meilleur supporteur que moi, tu meurs.

Après les multiples ponts du mois de mai, le Coupe du Monde offre une belle occasion de s’évader un petit peu de la fameuse « crise », de l’inquiétude du chômage, des feuilles d’impôts et de taxes, des tracas de la vie quotidienne. Le football nouvel opium du peuple ?

C’est tout simplement magique : et oui, on oublie tout, tout, tout, devant le petit écran en anticipant un exploit suprême pour nos petits Bleus. La victoire (3-0) de la bande au Bayonnais Didier Deschamps, dimanche, pousse même certains commentateurs à projeter les Français en finale. Carrément. Et 1 et 2 et 3… zéro, nous voilà revenus 16 ans en arrière dans la douce euphorie du premier sacre mondial des coqs contre le Brésil au Stade de France.

Pas étonnant que François Hollande et Manuel Valls se mettent aussi à rêver d’un nouveau miracle. Souvenez-vous… en juillet 1998, le trophée mondial avait eu un effet tout à fait spectaculaire sur les cotes de popularité du président de la République et du premier ministre de l’époque. Jacques Chirac avait fait un bond de 15 points dans les sondages grimpant à 68% d’opinions favorables, tandis que Lionel Jospin en avait récupéré 10 dans un climat surréaliste. L’improbable union nationale devenait réalité, le temps de quelques jours de folie.

Pas de doute, la Coupe du monde de football a le potentiel de doper la popularité des dirigeants politiques français. Et c’est parti ! Ils ont commencé à défiler en rangs serrés devant les caméras de télévision. Promis, jurés… ils adorent tous le foot et Benzema, ils ont toujours aimé le foot et Benzema et ils prient tous Saint Didier (Deschamps) pour une belle finale. Et 1 et 2 et 3… zéro.

Photo FL2

 

 

 

 

François Loustalan

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