Le mot « vergeron » n’existe pas. Pourtant, il collerait parfaitement au métier de Didier Hourthouat-Benacq, installé sur les coteaux de Guindalos, à Gan.
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C’est là qu’il s’est installé pour implanter ses Vergers d’Aliou, produisant en bio une variété locale de pêche, la Roussanne, longtemps disparue.
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Ce qu’il faut savoir…
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Pourtant, au 17e siècle, on trouvait la Roussanne partout sur les coteaux béarnais. Mais la maladie était passée par là, en particulier la cloque du pêcher, due à un champignon néfaste.
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En 2010, Didier décide de se lancer dans l’aventure, défriche et défriche, ramassant hêtres, chênes et frênes et plante des pêchers d’une espèce particulière : la Roussanne, dénommée de la sorte pour sa couleur jaune intense tirant vers le rouge, grâce à l’insolation.
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Avec comme critère de produire trois variétés de pêches anciennes (et bientôt une variété d’abricots), certes moins productives que les nouvelles, mais d’une saveur bien supérieure.
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Voici donc la Roussanne de juillet, de gros calibre, orangée, juteuse et acidulée ; ou celle de Monein, jaune maculée de rouge, très sucrée et très parfumée ; ou encore la Charles Roux, au parfum très raffiné.
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Refusant la triche, Didier s’interdit d’augmenter ses productions en irriguant ses vergers, car si le fruit serait au final plus gros et présenterait un aspect plus vendeur, il perdrait en qualité, en le gorgeant d’eau et diluerait son intensité aromatique.
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Résultat : des rendements plus faibles, mais en contrepartie des fruits naturels, sains, ne présentant aucun risque pour la santé. Vous savez ce qui vous reste à faire pour… avoir la pêche.
Cool la Roussanne, elle est magnifique