C’est une évidence : à l’heure du net, la Poste doit effectuer sa mue. Et comme ceux qui la dirigent ne sont pas vraiment des derniers de classe, cette transformation a été pensée, réfléchie et devrait dans les temps qui viennent donner ses premiers résultats.
Pour la plus grande satisfaction du public, qui reste très attaché à cette institution. Car après tout, comme le dit le slogan : « Tout le monde est client de la Poste ! »
Ce qu’il faut savoir…
Il était temps de réagir : en dix ans, entre 2004 et 2014, le nombre de « clients » quotidiens est tombé de 2,7 millions à 1,7. Aussi des expérimentations ont-elles vu le jour dans quatre villes pilotes : Paris, Lyon, Dijon et Bordeaux, en partant d’une évidence basique du marketing : prendre en compte les besoins des utilisateurs.
Sont ainsi apparus des relais de poste, installés tantôt chez les buralistes, tantôt dans les grandes surfaces, qui viennent en surplus du réseau existant.
Autre initiative, les consignes Pickup Station, qui n’ont rien de ferroviaires. Il s’agit de consignes ouvertes 24h/24, situées sur la devanture des bureaux de poste, permettant de retirer des colis commandés sur le net.
A la commande, le client se voit attribuer un numéro, transmis par texto ou par mail, lui permettant d’ouvrir le sas et de récupérer l’objet commandé. Simple !
Enfin, autre initiative louable de l’institution : elle va équiper au fil du temps tous ses guichetiers de tablettes numériques, ce qui leur permettra de bouger en travaillant, ou de travailler en bougeant, en réduisant les files d’attente, plaies de toute agence postale.
Le grand philosophe Dany Boon l’avait en son temps dénoncé : « La Poste, ce sont des spécialistes de la queue qui n’avance pas. » Mais ça, bien sûr, c’était avant…