La France a décroché l’organisation de la mythique compétition de golf, la Ryder Cup 2018 : un événement planétaire et qui suscite, aux Etats-Unis, comme dans les pays anglo-saxons, autant d’engouement que le Mondial de football.

Une chance pour le golf dans l’Hexagone, mais aussi une chance pour les Landes. Puisque le département a été choisi pour accueillir le complexe golfique et touristique de rayonnement international qui faisait partie intégrante du dossier de candidature de la France, au même titre que la création de 100 petites structures à l’horizon 2018, type pitch and putt.

Inutile de préciser que de nombreuses régions convoitaient l’implantation de ce resort. D’autant plus que le projet a l’avantage de bénéficier du soutien de l’organisation fédérale et d’un pool de très gros partenaires privés. D’autant plus que ce resort doit recevoir le label de l’European Tour, qui apporte un attrait exceptionnel à la destination pour une clientèle très internationale. D’autant plus que le bassin de l’Adour offre une palette unique de golfs de grande qualité qui amplifie l’attractivité.

Or, on le sait le golf est un axe majeur du développement touristique avec un avantage énorme qui est de pouvoir attirer du monde de partout tout au long de l’année.

Pour concevoir ce projet très ambitieux, les architectes de golf de l’European Tour ont été mis à contribution. Il prévoyait au minimum deux parcours, et peut-être trois. D’après les premières estimations du Conseil départemental des Landes, ce complexe devrait générer la création de 600 emplois pendant les travaux, et plus de 300 de manière pérenne, sans compter les saisonniers (une centaine de postes).

Depuis que la concertation est ouverte, les opposants multiplient les provocations alors que le projet est porté par la plupart des institutions landaises comme le Conseil départemental, la Communauté de communes Maremnes Adour Côte-Sud et la Chambre de commerce et d’industrie.

Le dernier incident de mardi dernier a fait réagir le président de la CCI des Landes, Philippe Jacquemain : « Je considère que ce projet d’investissement touristique est en phase d’études et que les premiers éléments économiques présentés par Atout France, la Fédération Française de Golf et Deloitte sont très intéressants. Tout ceci mériterait d’être étudié par tous, y compris par les opposants qui refusent manifestement le dialogue constructif qui leur est proposé.

« Nous sommes, comme tous les Landais, attachés à la qualité exceptionnelle de notre environnement et aucun d’entre nous n’a l’intention de défigurer notre patrimoine commun, ni celui des générations suivantes. Ce projet de golf et les équipements programmés doivent intégrer des garanties esthétiques et environnementales importantes et nous devrions travailler en confiance et de manière ouverte.

« Au plan économique, la CCI souhaite que les études mesurent non seulement la création mais aussi le transfert d’activité et d’emplois, s’il devait en exister, car il ne s’agit pas de créer des équipements hôteliers sans se soucier de ceux qui ont déjà investi à proximité, notamment à Hossegor.

« Je suis convaincu qu’une offre de golf de haut niveau va créer un nouvel apport de clientèle nationale et internationale, qui profitera à tous. Il nous faut des projets ambitieux pour les Landes, celui-ci en fait partie, et nous serons les garants qu’il laisse toute sa place à l’investissement privé, lequel doit assurer l’équilibre économique de l’ensemble du projet ».

Espérons que les opposants entendront cet appel au dialogue. Ce serait la sagesse pour qu’un projet d’une telle dimension puisse se construire dans l’écoute mutuelle et surtout dans le souci de l’avenir des Landais. Pensez donc à tous les départements qui rêvaient d’accueillir ce complexe international.