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Une petite révolution pour les vignobles

Le 06 Jan. 2016

Depuis le 1er janvier, il est possible de planter des vignes partout

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L’information est passée sans trop de tambours et trompettes, entre les fêtes et pourtant elle n’a laissé aucun viticulteur indifférent. Depuis le 1er janvier, de nouvelles vignes vont pouvoir être plantées, afin d’élargir le vignoble français en perte de rendements, permettant de produire des vins dénués de toute indication géographique, d’AOC ou d’IGP. Une bonne nouvelle ?

Ce qu’il faut savoir…


vigne1Ce sont 8.000 hectares qui sont désormais concernés, c’est-à-dire 1% du territoire viticole national, selon les normes édictées à Bruxelles. Dans la pratique, cela signifie que l’État aura la possibilité d’autoriser chaque année la plantation de nouvelles vignes.

Les élus européens ont en fait inversé l’ordre des règles d’autorisation de plantation : alors qu’auparavant il était interdit d’étendre des vignobles, ou qu’il fallait que les producteurs en fasse la demande, ils peuvent dorénavant planter, dans la limite de 1% du vignoble existant dans chaque pays de l’Union européenne.

 


vigne3Autre alternative, des autorisations de plantation pourront aussi être délivrées aux vignes destinées à la production de vins non couverts par une indication géographique, des vins sans appellation AOC ou IGP, nos fameux « vins de table ».

Le petit monde de la filière viticole a, sans surprise, approuvé ces nouvelles dispositions le 16 décembre dernier. Tant Midi-Pyrénées que Languedoc-Roussillon sont déjà monté au créneau afin d’obtenir de nouvelles surfaces en IGP. De quoi répondre à la concurrence espagnole, qui casse les prix en produisant des VSIG (vins sans indication géographique), vendus deux fois moins cher que nos productions locales. Le goût, les arômes ? On parle d’autre chose, passons.

 


BEARN TOURISME VIGNOBLEBref, on aura bientôt des vignes n’importe où en France, ce qui n’augure pas forcément que du bon. Et annonce même de sacrées piquettes qui ne vont pas rehausser le niveau de qualité de nos vins, pourtant fleurons nationaux si vantés à l’export avec force cocoricos.

Derrière la mesure, on distingue la « patte » et le savoir-faire des négociants et des entreprises viticoles, voulant industrialiser le secteur et émerger de grands groupes susceptible de promouvoir des marques. Au fait, et le consommateur, là-dedans ?

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