Tout le monde, ou peu s’en faut, aime la myrtille, ces petites baies de couleur bleu violacé, à la saveur douce et sucrée, appartenant au groupe des airelles. Et si l’essentiel de la production nationale se situe en Alsace et dans les Vosges, le Sud-Ouest avec les Landes et le Béarn en particulier devient au fil des ans une région de production, avec sa trentaine de petits producteurs.
Chez nous, la myrtille sauvage, plante de demi ombre, présente un fruit noir, peu sucré et plus aromatique, au contraire de celle cultivée, à la chair blanche davantage chargée en sucres. Les partisans de la médecine naturelle mettent en avant sa richesse en vitamines hydrosolubles, en acides citrique et malique, possédant des propriétés antiseptiques, antidiarrhéiques (désolé pour le détail), et antihémorragiques, qui en font l’un des fruits les plus riches en antioxydants et d’un apport énergétique modéré, avec 50 calories pour 100 grammes. Ça, c’est pour la fiche signalétique.
En revanche, côté économique, rien n’est gagné face à la concurrence des pays de l’Est, la Roumanie, l’Ukraine et la Biélorussie notamment, qui mettent sur le marché leur production (congelée) à seulement 2,50 euros le kilo, alors qu’ici, le seul poste main d’oeuvre s’élève déjà à 4 euros. L’argument cocardier pèse parfois peu face au vide du porte-monnaie. Mais c’est le prix à payer pour soutenir nos petits producteurs et être sûr de la fraîcheur et de la provenance de ce produit.
Et si vous n’en avez pas dans votre jardin, ou que votre primeur est dévalisé, n’oubliez pas le rendez-vous d’été de la myrtille, qui se tient début juillet à Bournos.
L’occasion ici de savoureuses dégustations, et de remplir votre congélateur, afin de réaliser le jour venu confitures, compotes, jus et vinaigres. On en salive déjà.