Ami pêcheur à la ligne, réjouis-toi car cet été, tu vas pouvoir de nouveau exercer ta patience et ton talent sur une pêche très particulière, celle de l’anguille, ce migrateur vivant alternativement en eau douce et en eau salée, sa reproduction s’effectuant dans la mer des Sargasses, ce qui n’est quand même pas la porte d’à-côté.
Ce qu’il faut savoir…
L’arrêté a été signé le 4 février dernier. Il autorise les pêcheurs à la ligne du bassin de l’Adour (départements 40, 32, 64 et 65) à exercer leur art du 1er avril (et ce n’est pas un poisson) au 31 août, jusqu’à une demi heure après le coucher du soleil.
Naturellement, vous serez priés de remplir au stylo bille un cahier de captures, sous peine d’être envoyé au bagne à Cayenne.
Mais revenons en arrière : en 2009, la décision est prise d’interdire la pêche à l’anguille, pour cause de disparition progressive de l’espèce, avec un stock divisé par cent en vingt ans.
En cause non pas les pêcheurs d’anguilles, mais ceux de pibales, victimes de la surpêche ou du braconnage, ainsi que de la pollution au PCB, c’est-à-dire au pyralène, les polluants rendant l’anguille dangereuse pour les femmes enceintes et les enfants.
Mais impossible de parler anguille sans évoquer la pibale. Ou la civelle, c’est la même chose (angulas en espagnol). Une vraie aventurière qui lors de son voyage est la proie des prédateurs, des tortues, des oiseaux marins et des pêcheurs.
Aujourd’hui plat de roi, elle était celui du pauvre au début du siècle dernier et servie même dans les cantines scolaires, quand elle n’était pas donnée aux poules.
Enfin, rappelons aux étourdis que l’ouverture de la pêche à la truite et aux poissons de première catégorie, c’est le 14 mars ; et que désormais vous pouvez obtenir votre carte de pêche via Internet sur www.cartedepeche.fr