Tous les vendredis, vous avez rendez-vous avec André Daguin, figure emblématique des cultures et de la gastronomie gasconne. L’ancien chef étoilé, qui a rejoint le Cercle des Aficionados de PresseLib’, prend sa plume pour vous.
La fête est dangereuse quand ceux qui la font ne savent pas la maîtriser. Dangereuse comme un toro de combat dont la fureur exprime toute la violence, mais qu’une bonne faena arrive à maîtriser.
Les sports sont dangereux. Les fractures des footballeurs, les luxations des joueurs de rugby, les lésions des boxeurs, les commotions des skieurs ou des pilotes automobiles, les noyades des plongeurs le prouvent. Et même le tennis de table ou le badminton ne sont pas sans danger.
Manger aussi peut être dangereux pour la santé. Mais, cesser de le faire est mortel à coup sûr.
Ce principe de précaution que certains utilisent comme une sorte de parapluie reste cher à ceux qui prévoient toujours le pire. Il se généralise, mais à force de prévoir le pire n’allons-nous pas nous priver du meilleur ?
Attention, d’autres et ailleurs (avec l’avion l’ailleurs n’est jamais bien loin) ont moins de principes, et prennent moins de précautions ; sans doute ont-ils plus faim que nous.
La vie elle-même est dangereuse : la preuve, elle finit toujours par un décès. Mais, il ne faudrait pas que de précautions en scrupules, d’états d’âme en interdictions, nous cessions petit à petit de vivre avant de mourir.
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