« Aujourd’hui, nous sommes la plus importante association humanitaire à Pau, la plus grande antenne en Nouvelle-Aquitaine et l’une des plus anciennes au niveau national », souligne Michel Niel, le président palois.

Outre ses dispositifs d’aide alimentaire (275.000 repas distribués et 17.000 bénéficiaires en 2019), de soutien scolaire et d’alphabétisation, ses maraudes et ses missions de secours ou encore de formations aux gestes qui sauvent, l’association dispose également de trois boutiques solidaires. Elles sont plus que jamais vitales pour permettre à l’association d’accomplir pleinement sa mission. Il faut savoir que plus de 50.000 articles sont vendus chaque année dans les trois boutiques de l’Unité locale de Pau.

Afin de les alimenter, les bénévoles et salariés de l’association récupèrent des meubles, de l’électroménager, de la vaisselle, des vêtements et des jouets dont les particuliers souhaitent se débarrasser. Ils sont triés puis remis en état, afin de pouvoir les vendre dans deux de leurs points de vente.

La Vestiboutique est dédiée aux vêtements d’occasion, à la maroquinerie, aux jouets, aux livres et au linge de maison.

Le Bric-à-brac concerne les meubles, l’électroménager, les objets de décoration, la vaisselle…

La troisième, créée en 2012, se nomme La Nouvelle boutique. On y trouve des vêtements, des produits d’hygiène et d’entretien neuf à des prix cassés. « On le récupère par le biais de filières associatives qui récupèrent des invendus des enseignes de prêt-à-porter », souligne le président de l’Unité locale de Pau.

« On garde en général 30 à 40% de ce que les gens nous donnent. Le reste est envoyé au Relais. En 2019, le Relais a récupéré près de 50 tonnes de textiles grâce à la Croix-Rouge de Pau », indique le président. Installée dans un bâtiment de 2.000 m2 au 55 avenue du Loup, elle peine pourtant à faire connaître ses boutiques au grand public.

Juste avant le confinement, un programme de réaménagement de ces boutiques avait été lancé pour les rendre « plus accueillantes et fonctionnelles » et permettre aux visiteurs de trouver plus facilement les articles. Mais, il a quand même fallu adapter et sécuriser l’accueil du public, avec des masques, des marquages au sol, des distributeurs de gel hydroalcoolique.

La Covid-19 a mis à mal la Croix-Rouge…

Pendant le confinement, 50 bénévoles et secouristes de la Croix-Rouge de Pau sont venus en renfort du Centre Hospitalier, l’aide alimentaire s’est réorganisée autour d’un stand mobile et d’un drive pour soutenir près de 5.500 personnes, tandis que les trois boutiques de l’association humanitaire étaient fermées.

Ces fermetures ont représenté une perte d’activité importante, qui impacte aujourd’hui fortement les actions de la Croix-Rouge, dont dépendent plusieurs milliers de personnes.

« Nos boutiques mobilisent entre 110 et 120 bénévoles et leurs recettes assurent entre 40 et 45% de notre budget de fonctionnement, donc elles sont vitales pour nous », précise Michel Niel. C’est pour cela que la Croix-Rouge de Pau souhaite aujourd’hui sensibiliser le public et mobiliser les personnes qui souhaitent aider les plus démunis. En achetant dans l’un de ces trois commerces, elles soutiennent ainsi les différents pôles de l’association.

« La Croix-Rouge n’est pas là uniquement pour faire du chiffre d’affaires, si je souhaite aujourd’hui mettre nos boutiques en avant, c’est pour que les gens viennent nous aider en faisant des achats solidaires et responsables », insiste Michel Niel.

Comme toutes les associations, la Croix-Rouge de Pau avance grâce à ses bénévoles, et des bras supplémentaires ne sont jamais de trop. N’hésitez pas à les rejoindre !

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