seulement 27 ans, Vincent Vallée vise le titre prestigieux de Meilleur chocolatier au monde. Pas moins. Ce qui pourrait constituer une consécration pour cet élève de Thierry Bamas, le MOF pâtissier d’Anglet.
En même temps que pour notre pays, qui n’a jamais remporté la timbale. Résultats des dégustations, et distribution des médailles, qui ne seront pas en chocolat, ce week-end, en clôture de Salon du chocolat, qui se tient à Paris.
Ce qu’il faut savoir…
Revenons quelques mois en arrière : en janvier dernier, Vincent participe à Lyon au Sirha, le Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l’alimentation. Pour l’événement, on a regroupé les plus prestigieuses compétitions au monde, comme le Bocuse d’Or, la Coupe de France de la Boulangerie, la Coupe du Monde de la Pâtisserie, le Festival de la Créativité gastronomique, le concours du Meilleur Vigneron cuisinier, celui des fromagers, et on en passe, tant il y en a encore d’autres.
En particulier une sélection donnant accès au World Chocolate Master 2015, sorte de Formule 1 de la chocolaterie mondiale. Et à sa grande stupeur, doublée d’une intense satisfaction, c’est notre Angloy d’adoption qui l’a remportée face à 12 concurrents.
Une joie d’autant plus grande qu’il participait à ce concours pour la première fois, et qu’à ce jour, malgré un savoir-faire indéniable, jamais la France n’a remporté le trophée des Masters.
Il faut dire qu’il y a été fortement encouragé par Thierry Bamas, chez qui à Anglet il dirige son laboratoire de pâtisserie. Un exemple pour Vincent que ce MOF pâtissier, champion du monde de desserts glacés, tout comme l’est celui de son père Jean-Pascal, cuisinier étoilé aux Sables-d’Olonne à l’enseigne du « Villa Dilecta ».
Le thème de la compétition est fixé : il s’agit de « Inspiration de la nature », consistant en une imposante pièce (en chocolat, on s’en doute), complétée par une seconde de plus modeste dimension, d’un bonbon de chocolat moulés, d’un en-cas chocolaté à emporter (qui sera mangé sur place par le jury), d’une pâtisserie minute (avec des ingrédients frais du jour) et d’une « couverture », mélange de chocolat truffé.
Pour mener à bien son projet personnel, Vincent y travaille d’arrache-pied, ne compte plus les heures et compte présenter une sculpture monumentale de 1,70 m de haut, représentant une femme féline recevant une libellule sur sa main. Face à lui, 19 concurrents, enfermés dans des box individuels, seront animés de la même envie de gagner la glorieuse carte de visite, synonyme de futur succès professionnel.
Résultat des courses ce dimanche, à la clôture du Salon du Chocolat, qui se tient à Paris, porte de Versailles. Rien qu’à l’intitulé, on a envie d’y aller !