Il fallait être fou ou jeune pour oser. Or, Kévin Pouységur n’est pas fou… Du haut de ses 27 ans, il a osé. Entre deux grippes aviaires qui ont découragé bien des éleveurs, lui a précisément installé son exploitation de canards prêts à gaver, à Serres-Gaston, dans les Landes, en plein cœur du territoire le plus durement frappé.

Pour le titulaire d’un BTS électrotechnique, la passion de l’agriculture et de l’élevage était là depuis longtemps. Alors, avec son coach (de foot, pas de canarderies !), il a appris l’élevage de canards, et reconnaît que la Chambre d’Agriculture l’a également entouré et appuyé. Désormais, le bâtiment est flambant neuf, et les 6.000 canetons s’apprêtent à s’aventurer à l’air libre, sur 6,5 hectares, ils devraient pouvoir…

Les frilosités, les pessimismes, les scepticismes, il les repousse d’un revers de la main. Sachant que la force de son entreprise c’est d’être neuve, de ne pas repartir sur un élevage déjà existant à totalement remettre aux normes, tandis que chez lui, tout est flambant, propre. Surtout, Kévin sait que, lorsqu’on touche le fond, on ne peut que remonter, et la filière a vraiment touché le fond…

Donc, pour ce vaillant, il n’y a plus qu’à… Et de chanter à tue-tête ce refrain lancinant : « lundi, les canards vont à la mare, mare, mare… ». Enfin, de ce dernier point, nous ne sommes pas certains, coin-coin.