La soixantaine fringante, Thierry Zurcher a donc posé ses valises, après quatorze déménagements en Europe et en France, dans la capitale landaise et a pris la direction du groupe coopératif aux 8.000 agriculteurs et au chiffre d’affaires de 1,5 milliards d’euros, notamment obtenus grâce à leur marque phare, Delpeyrat.
Cet amateur de “foot plus que de rugby”, passionné de bandes dessinées, promet de s’intéresser au monde taurin, tout en perfectionnant son swing au golf.
Ce qu’il faut savoir…
Thierry Zurcher, côté parcours (et pas de golf, cette fois), c’est un peu un concentré d’expériences, toujours dans l’agroalimentaire. Après des études à Sciences-Po et un détour par HEC, il entre chez Kronembourg, et fait ses gammes du Nord à Marseille, en passant par Lyon. Puis il lâche la bière pour la biscotte, entrant chez Heudebert en 1990, avant que le groupe ne devienne Danone en 1994.
L’occasion pour Thierry Zurcher de diriger les stratégies commerciales rattachées à la présidence. De là, il file à Prague où il assume la direction des activités biscuit chez Danone pour l’Europe. Vingt ans plus tard, l’Alsacien rejoint Bonduelle, à Villeneuve d’Ascq. Or, Bonduelle se fournit en maïs chez… Maïsadour.
C’est à cette occasion que Thierry rencontre Michel Prugue, président de Maïsadour, avec lequel le contact s’avère plutôt bon. Mais entre temps, Thierry déménage encore vers les Balkans où il s’occupe de Lactalis.
Retour dans le Sud-Ouest, avec sa nomination à la tête du poids lourd régional le 1er avril 2014, et ce n’était pas un poisson. Ici, il aura en charge le pilotage du groupe à l’international, une mission qui semble avoir été créée pour ce baroudeur professionnel.
En parallèle, il devra soutenir les projets qui structurent l’agriculture en Aquitaine et dans le Sud-Ouest. Alors, Thierry, à Mont-de-Marsan jusqu’à la retraite ? Pari pris.