On se disait bien que sa tête nous disait quelque chose. Il faut dire qu’avec les somptueux émoluments concédés par la direction de Presse Lib’, nous fréquentons depuis des années les meilleures tables de la planète, ce qui nous a permis de repérer depuis longtemps Sébastien Zozaya d’abord chez les Frères Ibarboure, puis au Louis XV d’Alain Ducasse, chez l’ami Martin Berasategui ou au Shangri-La d’Abu-Dhabi.
Côté carte de visite, il fait dans le lourd, Sébastien !
Ce qu’il faut savoir…
Et puis, en faisant notre marché, cabas à la main, on a salué le charcutier–traiteur qu’il est devenu au quartier Saint-Charles de Biarritz, où il officie désormais à l’enseigne d’Inopia rue de la Bergerie, ainsi qu’à Anglet, à la Halle des Cinq Cantons. On ne peut pas se tromper, il y a la queue devant ses étals.
Mais ce que nous ignorions, c’est que Seb est raide dingue des concours. Pas ceux de la Française des Jeux, trop faciles, mais ceux sanctionnant sa spécialité. Et sans surprise, du moins pour nous, il vient de remporter celui de Chef charcutier–traiteur de l’année, décerné lors du Salon Exp’hôtel de Bordeaux.
Et pas un exercice pour les mauviettes et les feignasses. Vingt-six heures d’épreuves, face à des gaillards qui ne sont pas novices, et autant déterminés que lui. Mais le talent et la créativité ont parlé ; par ici, le trophée, merci ! Quoique Seb considère son superbe objet d’art comme une première étape.
En janvier, il va se lancer aux sélections préliminaires de la Coupe du monde des traiteurs, avec la finale en vue d’ici un an, au Sira de Lyon. Encore que son Saint Graal, son nirvana, son absolu, son but ultime, son pied bleu, serait d’appartenir un jour à la grande confrérie des Meilleurs Ouvriers de France. Comme quoi il ne fait pas que dans le lourd, mais aussi dans le prestigieux.
Entre rillettes, saucissons andouilles et gratons d’Inopia, et avec nos félicitations, on croise les doigts pour lui !