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Créateurs et passionnés - Robert Kaddouch

Le 28 Déc. 2016

Le talentueux pianiste tarbais qui casse les normes

Robert Kaddouch n’est pas le Tarbais le plus célèbre, mais il le mériterait amplement tant sa renommée a dépassé nos frontières, sans qu’il bénéficie de la reconnaissance qui lui est due dans notre pays, et même dans notre région.

Pourtant, le pianiste de jazz marche sur le chemin de l’excellence, en sortant un nouvel opus, « 53rd Street », unanimement salué par la critique, qui reconnaît – un peu tardivement – son immense talent.

Ce qu’il faut savoir…


KADDOUCH PEACOCKDe lui, on connaissait son implication dans la pédagogie, du moins celle du piano et de la musique, avec l’élaboration de ponts entre elle et la science, en liaison avec des chercheurs de l’université Paris Descartes et de l’Ecole normale supérieure.

C’est ainsi qu’une « notation Kaddouch » a vu le jour, afin de résoudre la question de la représentation des structures harmoniques ; son utilisation est particulièrement précieuse pour les improvisateurs soumis à des limites de temps de prise d’information. Entre deux concerts, Robert parcourt le monde pour l’expliquer et la propager, avec un succès certain.


KADDOUCH 3Revenons à l’interprétation. Le duo, Robert le maîtrise à la perfection, pour l’avoir pratiqué avec Martial Solal, Jean-François Jenny Clark, Eddie Gomez, Chuck Israels, Césarius Alvim ou Daniel Humair, et bien d’autres. Encore que son dernier enregistrement, en compagnie de Gary Peacock, le contrebassiste de Keith Jarrett (et de Miles Davis, en concert) en juillet dernier à New York ait bénéficié d’une critique proche du dithyrambe.


PIANO KADDOUCHAinsi le critique de jazz Yvan Amar qui écrit : « Un duo n’est pas un duel, pas un match, à peine un dialogue : plutôt deux amis qui courent côte à côte, à la même vitesse. Pas forcément à la même allure (…) Et l’auditeur suit ça, comme, en train, le voyageur suit des yeux deux fils électriques qui se croisent, s’évitent, s’embrassent dans leur danse voluptueuse. » Un bel hommage, non ?


KADDOUCHQue ceux qui aiment le jazz, et donc l’impro, n’hésitent pas à se ruer sur ce petit bijou qu’est « 53rd Street », ils n’oublieront pas de sitôt les reprises de « Jingle Bells » ou de « A Foggy day » de Gerswhin, ou le trop entendu « Besame mucho » qui retrouve entre les mains des duellistes une nouvelle jeunesse.

En attendant un nouveau disque (enfin, un Cd), prévu pour avril. On met deux trois sous de côté et on attend, impatiemment.


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