En préambule, quelques précisions utiles. De son vrai nom l’arachide, on la connaît mieux sous l’appellation de cacahuète ou cacahouète (les deux orthographes sont permises) venant du nahuatl (mexicain) tlãlcacahuatl signifiant, comme chacun le sait, cacao de terre. Plus besoin de vous préciser alors qu’elle nous vient tout droit du pays des Aztèques et de toute l’Amérique latine où les conquistadors l’ont découverte.
Même si, grâce à Philippe Verdier-Matayron, installé à Hères, elles poussent désormais en Bigorre.
Ce qu’il faut savoir…
Ensuite, et votre serviteur en a fait l’expérience honteuse personnelle, la cacahuète ne pousse pas sur un arbre, qui serait le cacahuétier. C’est vrai, ça sonne bien, mais c’est faux. La cacahuète est plutôt du genre rampant, et la cueillir fait plutôt penser à ramasser des pommes de terre.
Oui, elle est enterrée, pas la peine de lever les yeux au ciel, il n’existe définitivement pas d’arbre où pousseraient les cacahuètes. Ces précisions plus qu’utiles (n’est ce pas ?) apportées, revenons-en à nos cacahuètes.
Oui, “nos”. Car à l’initiative d’un agriculteur un peu barré de 48 ans, producteur par ailleurs de haricots, de lentilles, et de colza, Philippe Verdier-Matayron, installé à Hères en Bigorre, il y a désormais des cacahuètes bios made in Bigorre sur les marchés locaux.
Les seules bios françaises, plus exactement. Et en Béarn, vous les trouverez sans mal dans vos boutiques bios (Ferm’envie à Serres Castet, Emmaüs à Lescar) sous l’appellation “Les délices du Piarrot“.
Alors évidemment, la cacahuète aimerait un peu plus de soleil… Cela occasionne une perte d’un quart de rentabilité, mais au final elle se fait plutôt bien au climat local. Plantée au 1er mai, elle se récolte en ce moment.
Les bons crus, pardon années, Philippe peut en ramasser 1.500 kilos. Elles sont entrées directement dans les meilleures cuisines françaises, puisque Christophe Michalak, le télégénique pâtissier les utilise, fraîches, dans un dessert confectionné pour le Plazza Athénée de Alain Ducasse. La classe !
Bientôt, c’est certain, on ne dira plus “avoir la banane” ou “la pêche”, mais avoir “la cacahuète”. Ou cacahouète, oui…