Moins d’argent dans la poche des ménages, cela signifie moins de sous à dépenser dans les loisirs, ou les jeux de hasard. Ainsi le PMU (Pari Mutuel Urbain, et non Paris, comme souvent pensé) souffre, comme les autres.
Sur l’agence de Pau, la baisse en 2014 a été de -11 %, ce que déplore le big boss de la région Sud-Ouest, Olivier Vidal, qui reste néanmoins optimiste.
Ce qu’il faut savoir…
Toute la vie professionnelle de cet Aveyronnais a été consacrée au PMU. Des études à Oxford (excusez du peu), puis une école de commerce sur Lyon, un séjour aux States dont il repart avec un MBA Finances et Marketing, acquis à Hartford Connecticut. Une solide carte de visite.
En 1992, il intègre les rangs du PMU, qu’il ne quittera plus. D’abord chef d’agence à Reims, avant d’être envoyé aux Antilles puis de revenir à Lyon, en tant que directeur d’agence. Pour finalement succéder à Laurent Vieules et débarquer en début d’année dernière dans notre région, en tant que directeur régional du Grand Sud-Ouest, soit 27 départements.
Un territoire plutôt propice aux paris, puisque c’est dans les Pyrénées-Atlantiques qu’on joue le plus (75 euros par an et par habitant) et que l’agence de Pau, qui regroupe les 275 points de vente du bassin de l’Adour détient la quatrième position en matière de panier moyen : 11,50 euros par pari.
Ce qui a poussé Olivier à choisir plusieurs de nos villes comme pilotes pour rénover les points de vente. Dès le mois prochain, une quinzaine d’agences seront concernées : Pau, Lescar, Lons, Bayonne, Tarbes, Lourdes, Mont-de-Marsan, Dax et Mimizan. Ca, c’est pour l’amélioration de l’accueil physique. Au global, un investissement de 12 millions d’euros, placé en France sur les 3.000 meilleurs points de ventes, ceux qui assurent 50 % du chiffre d’affaire de l’entreprise.
Car d’autres innovations sont prévues au plan national, qui touchent le numérique, telle l’amélioration du site Internet du PMU, ou le RTS, un système permettant au parieur qui suit sa course sur son écran de suivre le canasson sur lequel il a parié, grâce à des puces placés sur les chevaux. Ou encore l’application PMU Sport, consistant à parier en un clin d’œil sur l’épreuve que l’on regarde, en scannant l’image diffusée sur l’écran avec un smartphone via l’appli.
Avec de tels outils en mains, Olivier Vidal entend redonner aux parieurs de la région l’envie de parier. Et de gagner, qui sait ?