La mode pour les musiciens français est de s’affubler d’un nom américain, tels Dick Rivers, Eddie Mitchell ou Johnny en d’autres temps.
La scène nationale compte désormais avec Daft Punk, ou Christine And The Queens, tandis que de Mont-de-Marsan nous arrive Little Mouth, le petit groupe qui monte, qui monte.
Ce qu’il faut savoir…
En fait de groupe, c’est un duo, formé de Thierry Rousselot (21 ans), qui fait à peu près tout, du chant, de la guitare, de l’harmonica et du tambourin et Thomas Ceccato (22 ans), qui lui se contente de la guitare et des percussions.
L’an dernier, les deux compères remportent le XL Tour, devant une quarantaine de participants, organisé au CaféMusic’ de Mont-de-Marsan et à ce titre bénéficient d’un programme d’accompagnement, d’action et de diffusion durant un an.
Un dispositif plutôt sympathique imaginé par le Conseil général pour soutenir les groupes landais les plus prometteurs. Ce coup de pouce leur permet d’enregistrer cinq titres réunis dans un EP intitulé « In The Clouds », une expression typiquement montoise, à Sore, dans le studio de Denis Barthe, l’ancien batteur de Noir Désir.
Une initiative remarquée par les organisateurs du Printemps de Bourges, qui ont inclus le groupe dans les sélections des Inouïs, dont la finale régionale a eu lieu à la Rock School Barbey de Bordeaux le 22 janvier. Notre duo y a affronté quatre groupes girondins, Esiom, plutôt électro, Le A, à tonalité rock, les folkeurs de I Am Stramgram (ach ! grosss jeu de mots !), Cliché, qui fait dans la variété française et les rockers basques de Joujou.
Au fait, à quoi ressemble leur musique ? C’est là leur originalité et leur couleur : à la frontière du folk suave, de l’intimisme, de Carla Bruni et de Bob Dylan, elle s’écoute sans déplaisir.
Little Mouth : aujourd’hui Mont-de-Marsan, demain Paris, après-demain le monde ?