Comme nous l’annoncions, le jeune patron du groupe familial Haulotte était en course pour la présidence de l’Union des industries et des métiers de la métallurgique (UIMM).
Un secteur stratégique qui regroupe la moitié de l’industrie française avec 43.000 entreprises, dont la filière automobile et celle de l’aéronautique tellement importante dans le Grand Sud-Ouest.
Alexandre Saubot a transformé l’essai en se faisant élire hier par 52% des représentants des Fédérations régionales, devançant Marc Ventre, directeur général délégué des opérations du groupe Safran, et Jérôme Frantz, PDG d’une PME dans l’électrolyse.
Ce qu’il faut savoir…
L’importance stratégique nationale de la métallurgie est tout à fait considérable. En effet, ce secteur industriel englobe en France 43.000 entreprises (en majorité des PME de moins de 50 personnes) et emploie directement 400.000 personnes.
Il concerne 35% des preneurs d’ordre et 20% des donneurs d’ordre et représente 1.800.000 emplois directs ou indirects, dont 220.000 ingénieurs et cadres.
Alexandre Saubot a pris les rênes de l’entreprise familiale Haulotte au début des années 2000. Un groupe qui emploie aujourd’hui 1.500 personnes avec un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros, dont plus de 80% est réalisé à l’international.
Ce groupe leader dans le matériel et les engins de levage a toujours su rebondir spectaculairement malgré plusieurs périodes très difficiles, subissant chaque fois de plein fouet l’effondrement des marchés mondiaux lors des crises économiques, comme récemment en 2008-2009.
Haulotte a été brillamment développé par son père, Pierre Saubot (ci-contre), installé aujourd’hui dans son Béarn natal où il mène de main de maître le Domaine du Cinquau (vins de Jurançon et site de réception) à Artiguelouve, tout en s’impliquant dans plusieurs instances oeuvrant dans le développement local.
Adepte du dialogue social, Alexandre Saubot a mis à profit sa pratique, reconnue et appréciée, au sein du groupe Haulotte, lors des récentes négociations nationales autour de la modernisation de ce dialogue social.
Si les négociations ont été interrompues le 21 janvier, ce brillant béarnais s’est fait apprécier par sa capacité à construire des solutions avec les partenaires sociaux, en favorisant une prise de conscience mutuelle autour des véritables enjeux liés à une conjoncture particulièrement complexe.
Polytechnicien, Alexandre Saubot a fait ses armes à la Direction générale de l’Armement (DGA) puis au Trésor, avant de filer à la banque d’affaires Natixis jusqu’en 2000, année où il intègre le groupe familial Haulotte. D’abord dans des fonctions opérationnelles puis présidentielles quatre ans plus tard.
C’est donc cet homme discret mais décidé, représentatif des fameuses ETI (Entreprises de taille intermédiaire) qui pilote désormais l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), poste vacant depuis le départ de Frédéric Saint-Geours en décembre dernier.
Il aura largement l’occasion de revenir dans son Sud-Ouest où le secteur de la métallurgie occupe une place essentielle avec des majors de l’aéronautique (Airbus, Safran, Dassault…) ou du ferroviaire (Alstom) et des centaines de sous-traitants.
Félicitations ! C’est un mandat très important pour l’avenir du pays. Bonne réussite !
Tel père, tel fils et encore mieux
Tous mes sincères Vœux de réussite à Alexandre SAUBOT dans son nouveau challenge dans sa prise de la Présidence de l’UIMM, et à Pierre SAUBOT pour la performance soutenue des résultats à la tête de son entreprise familiale, confiant de sa stratégie et de son déterminisme entrepreneurial pour avoir hisser le groupe HAULOTTE à un niveau très enviable. Mais avant tout, une grande satisfaction, car un vent d’optimisme et de volontarisme souffle sur la Nation à qui on ne cesse d’insuffler la grise mine. A quand la Présidence au plus haut du Sommet? Nous avons besoin de vrais entrepreneurs, de visionnaires au sens noble du terme; et c’est ce qu’incarne pour moi la famille SAUBOT.
Cordialement. Un ancien Collaborateur Export.
Une magnifique saga familiale. Chapeau !
La métallurgie est effectivement très influente. Cette présidence est un mandat de poids : du très lourd !