SINGLE CREATEUR

CRÉATEURS ET PASSIONNÉS – Pierre-André Foix et ses exosquelettes

Le 09 Juin. 2021

Fox Innovation Robots doit s’installer au Connecteur de Biarritz pour développer une gamme d’appareils légers, financièrement plus accessibles que ceux actuellement sur le marché…

Le dirigeant de l’entreprise, Pierre-André Foix, a tiré profit de ses expériences dans le médical, la robotique et le conseil pour bâtir sa propre gamme d’exosquelettes.


Depuis 2016 et l’entrée en vigueur de nouveaux critères touchant à la pénibilité au travail, on entend de plus en plus parler d’exosquelettes. C’est en particulier le cas dans les secteurs d’activité où les salariés sont soumis à d’importantes contraintes physiques et/ou à la manutention de charges plus ou moins lourdes. On pense au BTP, à la logistique, à l’industrie mais aussi aux simples artisans.


Le principe de l’exosquelette est simple : il s’agit d’un squelette externe que l’homme porte et qui l’assiste dans son effort en soulageant certains muscles subissant des sollicitations répétées.

Il existe aujourd’hui de nombreux types d’exosquelettes, plus ou moins lourds et technologiques. Sur ce créneau, la startup tarbaise HMT a par exemple développé une gamme d’exosquelettes légers et innovants, dont son « Moon », qui permet de soulager… le cou durant les travaux tête en l’air.


Vers une démocratisation ?

Avec l’installation prochaine de la société Fox Innovation Robots à Biarritz, c’est un nouvel acteur du secteur qui va rejoindre les pays de l’Adour. L’entreprise, créée en 2017 par Pierre-André Foix et jusqu’ici établie dans la banlieue de Nantes (à Saint-Herblain), devrait s’établir au Connecteur dès son ouverture dans les prochains mois, à l’initiative du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne.

Comme ses homologues tarbais, l’entrepreneur travaille sur une gamme d’exosquelettes légers et financièrement plus accessibles que les modèles motorisés actuellement sur le marché. Pour faire simple, on est davantage dans la seconde peau que dans l’armure de Robocop.


Concrètement, la gamme SuitX de la société comprend les exosquelettes ShoulderX (soutien aux épaules et soulagement du haut du dos), BackX (bas du dos et manutention de charges lourdes) et LegX (jambes et articulations des genoux). Les deux premiers modèles ne pèsent qu’un peu plus de 3 kg. Au cœur de la gamme, « le BackX augmente la force du porteur jusqu’à 15 kg d’assistance ».

Outre les avantages de la simplicité et de la légèreté, on notera que non motorisés, ces exosquelettes ne consomment aucune énergie et ne nécessitent pas de maintenance particulière. Ils s’appuient sur un système de vérins et le simple phénomène de compression de l’air.


Les produits sont inspirés d’une innovation japonaise. Au Pays du Soleil-Levant, les exosquelettes se sont déjà largement démocratisés, y compris dans la population, principalement chez les personnes âgées. L’entrepreneur croit au même genre de développement des exosquelettes en Europe, et bien entendu dans l’Hexagone.

Bienvenue donc à ce nouveau champion des exosquelettes sur la Côte basque !

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

2 commentaires au sujet de cet article

  1. mais attention, même léger exosquelette, dans cette association homme-robot, les conditions de travail peuvent être finalement éprouvantes et inconfortables si de bien plus hautes performances sont exigées en cadence et régularité du travail : l’augmentation de la productivité de l’entreprise grâce aux exosquelettes se ferait alors au détriment de la santé des salariés et non pour l’amélioration des conditions de travail ! : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-individuelles/le-corps/la-prevention-des-risques-professionnels-des-exosquelettes

  2. L’augmentation de la productivité dans les entreprises est directe quand il s’agit d’augmenter les cadences, elle est alors améliorée par l’installation de robots, mais est indirecte quand il s’agit de lutter contre l’absentéisme liée aux AT et MP, faisant évoluer ainsi l’entreprise vers l’amélioration des conditions de travail pour conserver les salariés en bonne santé voire en attirer de nouveaux dans les secteurs en tension. Par ailleurs, l’article daté d’il y a plus de 3 ans s’appuyait sur des tests réalisés avec des exosquelettes lourds (8kg), les matériaux (carbone, mesh,…) ont considérablement évolué depuis, fort heureusement.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *