L’idée de travailler dans le secteur de la bière ne remonte pas à hier pour Romane Foucault. En effet, dès 2013 à Bruxelles, elle s’est initiée et s’est intéressée à la zythologie, un nom barbare qui désigne l’étude de la bière. Elle garde cette idée dans un coin de sa tête. Diplômée d’un BTS en agronomie et production végétale au lycée agricole de Dax-Oeyreluy en 2016, le désir de créer sa propre exploitation se fait de plus en plus pressant.

Elle se rapproche alors d’Hopen, une coopérative qui a largement contribué au développement de la culture du houblon dans le Sud-Ouest. Cette structure l’accompagne, l’épaule dans ses démarches et ses différentes étapes de réflexion. Puis arrive 2020, qui marque le début de son aventure, avec le projet de rachat d’un vaste terrain à Estibaux.

Romane Foucault souhaite s’installer dans sa future exploitation dès le mois de mars. Elle commencera alors des tests grandeurs nature, sur près de 1500 m². L’idée est de cultiver le plus de variétés possibles, afin d’en étudier la production, mais aussi de voir lesquelles fonctionnent le mieux. Ainsi, une douzaine de variétés seront plantés, avec l’idée de pouvoir proposer aux brasseries un large choix de houblon.

Si tout se passe comme prévu, trois hectares seront dédiés à la culture du houblon d’ici l’automne prochain. Cela représentera plus de 8.000 plantes, pour une récolte estimée à 800 kg en 2022.

Outre l’amour que porte Romane Foucault pour cette boisson alcoolisée, le choix de la culture du houblon est aussi favorisée par la dynamique du marché. En effet, les brasseries pullulent sur le territoire, ce qui créé une très forte demande en houblon. Ce dernier est importé à 70%, et les productions bios sont en pénurie, tant la demande est supérieure à l’offre.

A terme, Romane Foucault souhaite développer son exploitation autour de très nombreuses autres activités comme la production de framboises, sous serres, mais aussi de cassis et de groseilles en champs. L’élevage est aussi envisagé, avec l’acquisition de chevaux de trait, qui génèreront la production de fumier ; de même que la création d’un verger pour y installer des poules pondeuses. Sans oublier les ruches qu’aimerait installer la jeune femme.

Tant de projets, tous plus ambitieux les uns que les autres, qui sont d’ores-et-déjà récompensé par la signature d’un partenariat avec la Sica bio des pays landais de Saint-Geours-de-Maremne, un regroupement de producteurs de fruits et légumes bio, qui croit en son projet.

Si vous aussi vous êtes séduit par cette idée, Romane Foucault a mis en place un financement participatif sur la plateforme Ulule. Le but est de rassembler 5000 euros, pour permettre à la jeune femme d’amortirplus facilement les 350.000 euros d’investissements.

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