Quand on naît fils d’agriculteur et de mère fleuriste, on a peu de chance de verser dans le domaine de la gastronomie. C’est pourtant ce qui arrive à ce garçon originaire de Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres.

Direction le Lycée hôtelier de La Rochelle, dont il sort major, ce qui attire l’attention du chef MOF de l’Hôtel du Palais, Jean-Marie Gautier, toujours soucieux de donner sa chance à des jeunes talents (ainsi pour Andrée Rozier, devenue Meilleure Ouvrière de France à son tour).

Très vite, il se rend compte que sa confiance est bien placée, à tel point qu’il en fait le responsable des sauces, un poste incontournable dans une cuisine, car bon saucier égale bon met et plaisir du palais.

Dans le jargon technique, on appelle ça un « chef de partie ».

Il le trouve même tellement bon qu’il l’incite à préparer le concours des Bocuse d’Or, qui comme chacun ne sait pas, constitue en dehors des Meilleurs Ouvriers de France la référence en matière de gastronomie internationale.

Le concept : réunir 24 jeunes chefs du monde entier, parmi les plus prometteurs de leur génération, et leur faire réaliser des plats en 5h35 devant le public. La sélection française va opposer huit hommes et femmes, dont des garçons venus du Peninsula (de Paris), du Vivarais (Lyon) ou de l’Azimut, à Courchevel.

La sélection aura lieu les 21 et 22 septembre, au palais de la Mutualité à Paris. Le concours étant public (et payant), vous pouvez envisager de monter encourager notre talent local, accessoirement le plus jeune des candidats en lice.

On s’en doute, une telle joute se prépare et David entend bien mettre toutes les chances de son côté pour le remporter. On le voit revenir, sur sa moto, le week-end ou durant ses jours de congés pour peaufiner un plat, essayer une recette, recommencer, jusqu’à ce que le résultat soit à son goût, avant qu’il le soit des autres. Il peut compter sur l’aide et les encouragements de son mentor, qui verrait bien un Bocuse dans sa cuisine.

David en a la trempe. A lui de le prouver.