Si l’on parle beaucoup des Restos du cœur, qui méritent par ailleurs tout notre respect et notre appui, on ne le fait pas assez de la Banque alimentaire, qui poursuit le même but : collecter, gérer et partager des denrées alimentaires pour aider ceux qui sont dans le besoin à se restaurer, avec comme ligne de conduite la gratuité, le don, le partage, le bénévolat et le mécénat.
La BA récupère gratuitement des denrées alimentaires et les redistribue, tout aussi gratuitement, à 37 associations caritatives. Chapeau !
Ce qu’il faut savoir…
Et malheureusement, la Banque alimentaire est présente en Béarn et en Soule, depuis 1985. Enfin, malheureusement, parce que cela prouve qu’il y a encore bien des détresses dans nos régions.
Il y a quelques jours, au Champetier de Jurançon, elle a présenté son bilan de l’année 2014, qui démontre que la précarité est toujours présente, même si le pourcentage des personnes aidées par les associations est en baisse de 7%. Ce qui représente tout de même 7.008 hommes et femmes.
Une tendance qui n’a pas été ressentie par les 150 bénévoles sur le terrain, qui évoquent plutôt l’instauration de nouvelles données d’informations, plus précises qu’auparavant. En pratique, chaque demandeur a reçu en moyenne 133 kilos de denrées l’an passé, équivalent à un repas de 364 grammes, encore inférieur à la norme établie à 500 grammes.
Autre chiffre : les bénévoles ont recueilli en 2014 quelque 1.028 tonnes de denrées alimentaires, soit une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. En provenance de la grande et moyenne distribution (+ 19%), de l’industrie alimentaire et des producteurs locaux, ainsi que de l’Etat et de l’Union européenne, cette dernière ayant baissé très lourdement ses envois, ce qui n’est guère solidaire.
Au vu des résultats annoncés, la fin de la Banque alimentaire, ce n’est pas pour demain…