Chez PressLib’, on a une particulière affection pour les petits artisans, ceux dont on ne parle jamais, qui bossent jusqu’à point d’heures et qui ont le goût du travail bien fait.
Hier un luthier, demain un serrurier et aujourd’hui un horloger, l’un des derniers de Tarbes, Christophe Boisson.
Ce qu’il faut savoir…
Qui n’a pas pesté lorsque sa montre tant chérie s’est subitement arrêtée ? Que faire ? La ranger à jamais dans un tiroir, la jeter après de bons et loyaux services ?
À Tarbes, la solution se trouve rue Larrey, dans une boutique atelier tenue par un barbu jovial, qui a toujours une solution à proposer pour redonner vie à votre oignon, votre chrono ou la montre de papy qui s’est bloquée, comme ça, d’un coup, alors qu’elle fonctionnait… comme une horloge.
Heureusement, Super Christophe est là, avec sa compétence, sa patience et ses doigts de fée.
Pourtant à l’origine, rien ne le destinait à l’horlogerie, puisqu’on le connût autrefois chef de cuisine à l’hôtel Mercure de Lourdes. Un accident le fait changer de vie et se tourner vers sa passion rentrée, l’horlogerie. Mais il n’y connaît rien.
Pas grave, quand on veut… Il file à Besançon, cœur et âme de l’horlogerie nationale (Lip, Kelton, Philippe) et suit le cursus obligatoire : CAP, Brevet professionnel, jusqu’au Wostep, le diplôme décerné par le Centre suisse de formation et de perfectionnement.
Ainsi doté, il s’installe à Tarbes il y a treize ans, où son atelier façon capharnaüm fait le bonheur des amateurs, qui restent bouches bées devant le jeu des mécanismes, les mouvements de Paris ou les pendules de cheminées, de comtoises, de carillons, coucous, œil de bœuf, pendulette officier ou Saint Nicolas.
Le mouvement est lent et sûr, l’artisan replace une aiguille ou un cran arrêté, remplace les ressorts ou les pivots. Fascinant.