C’était bon, c’était chouette, quand on faisait la fête, chez Louisette. Michel Delpech, quand il a écrit sa chanson, ne connaissait malheureusement pas cette auberge emblématique située dans les Hautes-Pyrénées, à 1.600 m d’altitude, du côté de Barèges. Sinon, adieu Laurette !
Un lieu apprécié depuis 1905, d’abord crémerie puis buvette, fréquentée par les curistes. Aujourd’hui, l’Auberge du Lienz, autrement dit chez Louisette est devenue la parfaite halte gourmande, face au Pic du Midi de Bigorre.
Ce qu’il faut savoir…
Et pour satisfaire l’appétit des randonneurs venus affronter le Tourmalet, voici d’entrée la spécialité de l’actuelle Louisette (Corret), la petite-fille de la fondatrice : la garbure au jambonneau, (36 euros pour deux personnes).
Il s’en écoule cent litres par jour, concoctés par le chef Franck Agasse.
Le reste est à l’avenant : ardoise gourmande de la truite de Pyrénées, découverte du porc noir de Bigorre en trois façons, croustillant de pied de cochon farci aux morilles, civet de mouton au Madiran et parfumé au serpolet de montagne, et pour terminer tarte aux myrtilles ou miroir au chocolat concoctés par Franck Moreira.
On ne sait pas si le randonneur aura la foulée agile en sortant, mais en tout cas, il sera rassasié.
Jean-Louis Petitrenaud, qui sait ce que manger veut dire, dépeint Chez Louisette comme « un repaire de gens heureux et ceux qui ne le sont pas le deviennent grâce à cette foi des Pyrénées. »
Vous vous sentez concerné ? Alors, pendant qu’il fait encore beau, allez-y par la route : à la sortie de Barèges, prendre la direction du Tourmalet sur 2 km, pour tourner à droite sur la route forestière et faire encore 2,5 km jusqu’aux portes du Parc national.
Et en hiver ? Ca devient un peu plus compliqué : en ski, en raquette, sur le secteur Lienz-Ayré ou par la route forestière ; la nuit en motoneige.
Comme quoi une pareille garbure, ça se mérite !