Au Pays d’Aure, précisément en vallée du Louron, entre Lannemezan et Bagnères-de-Luchon se niche Loudenvielle. Petit village de 237 habitants, connu surtout pour sa chapelle Notre-Dame d’Artiguelongue.
Quoique, en cherchant un peu, en demandant à droite à gauche, on peut aussi découvrir un personnage pas vraiment banal, qui porte le nom de famille le plus répandu en France : Martin, prénom Alain. Particularité : ce mécanicien répare tout ce qui lui tombe sous la main, à commencer par les vieux engins hors d’usage.
Ce qu’il faut savoir…
« Mon Dieu quel bonheur d’avoir un mari qui bricole », chantait Patachou au siècle dernier. Si elle avait connue Alain Martin, elle aurait atteint le Nirvana. Car ce gaillard de 44 ans s’est fait une spécialité : récupérer de vieux engins agricoles complètements kapput pour leur redonner une nouvelle vie.
Ce qui n’a rien d’évident, car le temps, la rouille et le manque de maintenance sont passés par là. Tantôt il manque des pièces, tantôt le moteur n’a pas été dégommé depuis des lustres. Alain prend tout ce qui se présente, tracteur, batteuse et répare, ponce, perce, dégrippe, invente et offre au visiteur incrédule un matériel qui semble sortir de l’usine, ou presque. Voici une machine à vapeur Ransomes, datant de 1906, ou ce tracteur Vendoeuvre Super 15, prêts à rendre de nouveau service.
Une passion qu’il partage avec un petit groupe d’amateurs, qui l’aident à débusquer de vieux matériels abandonnés au fond des granges ou au détour d’un fourré. Ou plutôt un passe temps qui occupe ses rares heures de loisir, puisqu’il est installé comme mécanicien d’engins de travaux publics.
Au fait, il en fait quoi, de ces engins réparés ? Eh bien il entretient sa collection personnelle, du côté de Saoussas, composée bien sûr de tracteurs, de moissonneuse batteuse et… d’une locomobile.
Passion, quand tu nous tiens…