Le concept, similaire à celui des consignes, très fréquent jusque dans les années 90, est simple : une fois son flacon vide, le consommateur le rince, et le retourne à l’un des commerçants partenaires, qui le renvoie ensuite à un producteur. Ce dernier le rempli, le met en vente, et la boucle redémarre.

Sur le plan écologique, Consigne Sud Aquitaine estime que c’est nettement mieux que le recyclage, à certaines conditions. En effet, la réutilisation évite les étapes de l’écrasement du verre et de sa refonte, réalisées par des machines, et dont le rejet écologique est fort. Ainsi, il a été démontré que la réutilisation pouvait réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre, et économiser environ 30% d’eau.

Bien sûr, il y a certaines conditions à respecter pour que le réemploi s’avère véritablement plus efficace. En effet, il a été calculé qu’une bouteille en verre ne devait pas effectuer plus de 200 km de trajet, aller et retour, entre son lieu de récolte, celui de lavage et celui de remise en service. Or, pour le moment, l’usine la plus proche pour ces tâches est située aux alentours de Bordeaux.

Justine Roux et Consigne Sud Aquitaine se penchent donc sérieusement sur la mise en place de leur propre site de traitement, qui pourrait voir le jour à l’horizon 2022. Cela permettrait de valoriser toutes ces bouteilles et de véritablement gagner en efficacité.

Cette démarche, dont la filière pourrait être bénéfique à l’économie du territoire, est soutenue par de nombreux acteurs privés comme institutionnels. A ce titre, on peut par exemple citer Citéo, l’ADEME Nouvelle-Aquitaine, la Région Nouvelle-Aquitaine, la Communauté d’Agglomération Pays Basque, la DREAL Nouvelle-Aquitaine, ou Bil ta Garbi, un syndicat de traitement des déchets.

Il faut savoir qu’en Europe du Nord, ce fonctionnement est nettement plus rependu, puisqu’environ 75% des bouteilles en verre sont consignées puis réutilisées, contre seulement un tiers en France.

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