Le Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest veille au grain, ou du moins à la forêt pour le compte de ses 6.000 adhérents.
Et songer que jusqu’à la moitié du XIXe siècle, c’était un désert landais ! Désormais, les Landes de Gascogne, c’est une forêt, une maison avec son Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest, des missions, une organisation, des services. Des milliers d’adhérents représentant plus de 65% de la forêt privée, véritable force de proposition.
Réunis ce 21 septembre en assemblée générale, la 101ème, ils s’apprêtent à célébrer le bien triste anniversaire de la tempête Klaus survenue en 2009. Adieu le temps des apitoiements, c’est maintenant l’heure de tirer les leçons et enseignements.
Car on ne répare pas 220.000 hectares sinistrés si aisément. Evidemment, il y eut, sous l’impulsion du ministre Barnier, le fameux plan Chablis, qui permit en son temps de récupérer les aides de l’Etat et de la région Nouvelle-Aquitaine. En revanche, côté reboisement et aides fiscales, les sylviculteurs ne sont toujours pas à la fête, neuf ans après.
Dans l’avenir, le Plan Tempête publié sera une sorte de prévention, protection, anticipation au risque, grâce notamment à une épargne et un FNGRF ou Fonds National de Gestion des Risques en Forêt. En sus des plans d’assurance tempête. Côté Etat, on attend des engagements forts, et surtout en matière d’indemnisation des sinistrés, mais pour l’instant ça traîne un peu.
Mobilisation générale donc, pour que la tempête Klaus serve de leçon, rappelant que la forêt est la meilleure des luttes contre le changement climatique et un réservoir vivant de biodiversité. Qui sème le vent récolte la tempête, mais espérons que, qui sème la sagesse récoltera une belle forêt préservée.