Nous aidons les artisans des Pyrénées-Atlantiques à créer, reprendre, développer et transmettre une entreprise, mais également à se former et à recruter », rappelle Gérard Gomez. Implantée à Pau et à Bayonne, elle joue ainsi un rôle actif dans les domaines essentiels de la vie de l’entreprise et de sa compétitivité.

La chambre consulaire participe au développement durable de nos territoires et accompagne l’évolution des métiers et des compétences. « Les artisans sont proches de nous. Ils savent tisser avec leurs clients des relations privilégiées. En Pyrénées-Atlantiques, ils sont plus de 15.000 à embellir notre quotidien », met en avant le président.

Cette mission de « phare » dans la nuit, la CMA des Pyrénées-Atlantiques l’a mise à l’épreuve durant le confinement. « L’accueil du public était fermé, mais nos agents n’ont pas chômé : nous avons mis en place un numéro de téléphone et une adresse mail pour répondre aux questions des artisans », souligne Gérard Gomez.

« Nous avons constaté que le contact humain était toujours très important pour nos artisans. Pendant le confinement, nous avons reçu plus de 3.000 appels d’artisans inquiets, qui avaient besoin d’échanger sur la situation inédite que nous vivons ».

La Chambre de métiers et de l’artisanat gère également des centres départementaux dédiés à l’apprentissage et à la formation. « Du jour au lendemain, nos 1.000 étudiants n’ont plus pu aller en cours. Nous avons organisé des sessions de cours à distance. Certains d’entre eux se sont également retrouvés en chômage partiel, car les entreprises qui les accueillaient ont dû fermer ».

Un déconfinement « au jour le jour »…

Depuis le 11 mai, la CMA 64 a rouvert ses portes. « La moitié de nos employés sont revenus dans les bureaux, même si nous privilégions les contacts téléphoniques », précise Gérard Gomez.

Mais le déconfinement s’est révélé compliqué pour le Centre de formation : « Nous avons repris les formations pour adultes qui étaient en cours et nous organisons une reprise progressive pour les apprentis en deuxième année. On avance au jour le jour, en fonction des annonces du gouvernement. C’est difficile de se projeter. J’ai peur que les artisans aient d’autres priorités que de recruter des apprentis, et que cela se répercute sur notre centre de formation, mais on travaille avec l’Etat sur cette question ».

« Au travers de mon activité de taxi, je sais que les artisans peuvent être isolés. Entrepreneurs solidaires permet aux entrepreneurs et aux artisans de se parler, de s’aiguiller et d’échanger », indique le président de la CMA64.

En rejoignant la démarche des Entrepreneurs Solidaires, Gérard Gomez espère pouvoir aider les dirigeants touchés par cette crise : « Je ne suis pas un expert en coaching ou en marketing, mais si je peux aider et soutenir un entrepreneur qui est en difficulté, ce sera avec plaisir. En tant que Chambre de métiers et de l’artisanat, nous communiquons beaucoup pour soutenir nos artisans : solidarité, entraide et échanges sont nos maîtres mots. Cette démarche complète parfaitement nos missions ».

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