Ah, s’il pouvait parler, l’Hôtel des Princes aux Eaux-Bonnes, il en raconterait des choses ! Ce chef d’oeuvre haussmannien, de 1860, dirait comment il fut lieu de villégiature de l’impératrice Eugénie, et comme ses lustres d’antan fascinaient. Normal, avec ses quelques cents mètres de façade donnant sur le jardin Darralde.
Il dirait aussi comment ses murs ocres ont trouvé repreneur en 2002 et comment une grande partie de ses bâtiments se sont retrouvés classés Monuments Historiques. Comment une sordide affaire d’escroquerie l’a laissé abandonné, proie des ragots et des critiques. Comment personne n’a voulu de lui jusqu’à présent.
Mais l’Hôtel des Princes, s’il parlait aujourd’hui, dirait aussi son espoir fou de trouver un acquéreur tout aussi fou, au moins un passionné. Quelqu’un qui serait prêt à répondre à sa mise aux enchères, pour la somme modique de 20.000 euros, en sachant pertinemment que derrière, ce sont plutôt de 15 à 20 millions d’euros qu’il faudrait investir pour que le joyau retrouve ses charmes passés.
Au moment où les Eaux-Bonnes prennent un nouveau tournant, où leur Bulle et l’espace thermoludique vont justifier des hébergements de qualité, l’Hôtel des Princes refait parler de lui, malgré les contraintes financières, malgré le classement en Monument Historique. Oui, l’Hôtel des Princes rêve encore de tomber dans les mains honnêtes d’un absolu fervent. Serez-vous celui-là ?