Difficile d’évoquer Lagardère sans se remémorer la fameuse réplique du film Le Bossu, issu du roman de cape et d’épée de Paul Féval : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi »…
Mais si vous sillonnez les routes gersoises, entre Vic-Fezensac et Condom, l’imposante silhouette du château gascon vous attirera sûrement vers le village pour en savoir plus.
Vous y apprendrez alors que ce bâtiment, classé au titre des Monuments Historiques depuis 1922, date de la période 1270-1330. Et c’est grâce à une association qu’il a pu échapper aux outrages du temps.
Situé non loin de la ligne de crête séparant la vallée de l’Osse et celle de la Baïse, sa position stratégique et surplombante en faisait un lieu à vocation défensive, avec vue imprenable sur tous les alentours.
C’est en 1992 que Jean-Jacques Lagardère, un agent municipal de la ville de Pau, désespéré de voir ce château se dégrader au fil du temps, décide de lancer un appel singulier : rallier les personnes portant ce patronyme pour sa sauvegarde.
En juin de la même année, l’association Lagardère loi 1901 est constituée, et rassemble rapidement plus de cent-cinquante adhérents. Une façon originale de contribuer au rayonnement du village à travers son monument, tout en créant et resserrant des liens familiaux ou amicaux.
Après rachat du lieu en 1994, le site est alors nettoyé, défriché, débroussaillé par les bénévoles. Grâce aux aides de l’État, de la Région, de l’Europe et du Département, des travaux de remise en état sont entrepris : les quatre façades externes, celles -internes- de la tour sud, les deux tourelles nord et la consolidation d’un mur de refend. Soit une valeur investie d’un peu plus de 500.000 € entre 2002 et 2019.
Si d’autres réflexions ont déjà été lancées pour les futurs travaux avec Stéphane Thouin, architecte en chef des Monuments Historiques, l’association a participer à la Journée du Patrimoine ce dimanche 20 septembre, en ouvrant les portes du château au public.