C’est le cas évidemment avec le schéma de développement économique 2018-2022, adopté le 2 février dernier et qui a été présenté la semaine dernière à Technocité, en présence d’entrepreneurs et d’acteurs locaux. Avec l’emploi comme priorité.
Ce schéma de développement vise à réduire la dépendance de la zone à l’économie résidentielle (tourisme, BTP, services) en se concentrant sur 8 secteurs d’activité dynamiques. La communauté d’agglo pourra toujours tabler sur la qualité de ses « structures technopolitaines ». Mais devra faire avec la délicate question foncière.
Le schéma de développement économique de la communauté d’agglomération Pays basque, adopté à l’unanimité lors du conseil communautaire du 2 février dernier, a été présenté au pôle Technocité de Bayonne ce jeudi 21, par le président Jean-René Etchegaray et les vice-présidents Sylvie Durruty et Michel Etchebest.
Un schéma important puisque cette agglomération XXL englobe les 10 intercommunalités qui couvraient tout l’ouest des Pyrénées Atlantiques, soit entre le tiers et la moitié du département. Ce territoire regroupe aujourd’hui 48.000 entreprises et 144.000 emplois, tout en abritant 162 zones d’activité, 12 pépinières hébergeant 150 jeunes sociétés, 3 centres de transfert technologique et encore « une Technopole Pays Basque avec 3.000 actifs et 3.000 apprenants ».
Pour ce schéma 2018-2022, la priorité a été clairement donnée à l’emploi : « Je le dis avec force aux entrepreneurs : nous sommes à vos côtés. Sans entreprises, pas d’emplois », a notamment lancé le président de la CAPG pendant cette présentation.
L’enjeu du foncier…
La stratégie de la communauté d’agglo se fonde sur le renforcement des 8 filières-clés que sont l’aéronautique, l’agriculture et l’agroalimentaire, la construction durable, le numérique, la « croissance bleue » et l’économie de l’océan, l’artisanat de production, la santé et la logistique. « Fers de lance » du développement économique local, les structures technopolitaines existantes couvrent déjà la moitié de ce spectre.
On rappelle que la zone en compte 4 : Izarbel (numérique, à Bidart), Arkinova (construction durable, à Anglet), Technocité (robotique et aéronautique, à Bayonne) et Ocean Start (économie marine, à Biarritz). Il est de surcroît question du lancement d’un cinquième pôle dédié à l’agriculture.
Le schéma de développement économique se décline en une demi-douzaine d’axes de travail opérationnels touchant à la structuration des filières, à l’accompagnement aux entreprises, au soutien à l’innovation, au développement des infrastructures portuaires, aéroportuaires et logistiques, ou encore à l’anticipation des nouvelles transitions technologiques et au déploiement local d’une industrie 4.0.
Mais le grand enjeu de ce plan de développement, qui va évidemment reposer sur l’implantation d’entreprises, est aujourd’hui le foncier disponible dans l’agglo. Les élus déclarent avoir recensé 26 hectares immédiatement disponibles, dont la moitié sur le centre européen de fret de Mouguerre. Une centaine d’autres, répartis sur 32 zones d’activité du territoire, devraient pouvoir être mobilisés à moyen terme.
Chaque année, deux millions d’euros d’aides continueront d’être attribués à ce titre de l’immobilier d’entreprise, soit le quart des subsides accordés par la CAPG, qui ambitionnerait la création de nouvelles ZAC.