Le Groupement d’intérêt public fédère les principaux acteurs de la solidarité dans le Gers : le Département, la Banque alimentaire, la Croix Rouge, le Secours Populaire, le Secours Catholique, le CIAS, l’UDCCAS, mais aussi Les Restos du cœur, Valoris, les Maisons de solidarité, toutes les associations caritatives, ainsi que le service du numéro vert social.
« L’objectif général du GIP Gers Solidaire est d’aider à une meilleure coordination de l’aide alimentaire sur l’ensemble du territoire et faire de celle-ci un réel outil d’inclusion sociale. Le Gers est riche de ses centaines de bénévoles qui, au côté des services publics, des CCAS, des CIAS, et des organismes sociaux, œuvrent au quotidien en faveur des plus démunis de nos concitoyens. Vous savez mieux que quiconque, que lutter efficacement contre toutes les formes d’exclusion sociale, avec équité, sur l’ensemble du territoire départemental et développer des projets, nous oblige à mieux nous coordonner et offrir de meilleures conditions d’accueil et d’exercice du bénévolat. L’expression de la précarité et de la pauvreté dans nos territoires ruraux est de plus en plus complexe, elle nous demande plus de proximité, de cohérence et d’ajuster nos projets à l’évolution des besoins » a souligné Gisèle Biemouret, la présidente.
Pour commencer le dernière réunion du groupement, Claude Gayrin a rendu un hommage appuyé à Julien Lauprêtre, président du Secours populaire français pendant plus de 60 ans, disparu très récemment.
Un temps fort en introduction de la présentation d’une démarche innovante par René Ortega, directeur de Gers Solidaire : l’Anquête-aide alimentaire. Réalisée avec le soutien de la Fondation Carrefour elle doit établir un état des lieux exhaustif, afin de pouvoir envisager les futurs investissements et projets du GIP. « Cette enquête inédite en France à l’échelle départementale, au-delà des chiffres, doit donner la parole aux personnes concernées, bénéficiaires, bénévoles, professionnels, afin de lier les expertises d’usage, d’action, de logistique et d’ingénierie ».
Les questions qui orientent l’Anquête : Comment améliorer le dispositif actuel d’aide alimentaire en s’assurant d’une couverture départementale totale en produits frais ? Comment faire évoluer le dispositif global pour en faire un réel moteur d’inclusion sociale à l’échelle des territoires, des bassins de vie, du département ? Comment intégrer le dispositif dans le cadre d’un futur Plan d’alimentation territorial entre producteurs, consommateurs, usagers, bénéficiaires ? Comment inscrire la modélisation retenue dans le cadre de la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté ?
« Cette Anquéte doit être la clé de voûte de nos prochains investissements et aider à valoriser l’action formidable des associations locales, de leurs bénévoles et de toutes les institutions et collectivités engagées dans la lutte contre la pauvreté et toutes les formes d’exclusion. Nous devrons faire preuve d’audace et d’innovation pour que l’aide alimentaire devienne un réel moteur d’inclusion sociale, et qu’elle participe pleinement à la lutte contre l’insécurité alimentaire ». a souligné Gisèle Biemouret.
« Grâce à des personnes de tous les milieux, de tous âges et de toutes convictions, à la richesse de leur diversité, notre Fédération départementale du Secours populaire français a pris une place originale parmi les associations de solidarité locale et départementale en donnant la parole aux plus démunis en initiant les cahiers « le dire pour agir » et mettre la parole au cœur d’un projet d’émancipation pour faire échec à l’inacceptable pauvreté » a précisé Claude Gayrin du Secours populaire.
« Le projet Gers Solidaire s’inscrit pleinement dans les objectifs de décroisement et d’amélioration de la qualité d’aide apportés aux publics les plus démunis. Cette Anquête s’inscrit pleinement dans notre souhait d’œuvrer avec plus de précision et surtout d’équité d’accès sur tout le périmètre départemental » a insité Marie-Josée Lier, présidente de la Croix Rouge.
Pour Serge Arquier Banque alimentaire, « L’aide alimentaire et l’inclusion sociale sont à un tournant. Nous ne pourrons plus continuer comme avant. Avant toute décision, il est indispensable de mieux connaître les besoins du terrain et c’est l’objet de cette étude qui doit s’appuyer sur ce qui existe. Seul, nous ne pouvons rien et c’est ensemble dans le cadre de Gers Solidaire que nous devons mener cette réflexion, cette action, avec un principe : chacun doit rester dans son domaine et ensemble ouvrir de nouvelles voies ».
« Les Restos du Cœur du Gers ont souhaité participer à l’Anquête afin de lutter contre les zones blanches du département, améliorer la qualité de la distribution, des produits, afin de continuer à proposer des services en adéquation avec les besoins des personnes accueillies » se félicite Christophe Loison, président des Restos du Cœur.
« Soucieux de partager son expérience et riche de son expertise en termes de prévention et d’accompagnement des publics fragiles, le CIAS réaffirme son engagement auprès des partenaires locaux pour renforcer l’offre alimentaire et leurs actions communes. Pilote de l’analyse des besoins sociaux, il participera activement à la mise en œuvre de l’Anquête. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » a ajouté Bernard Pensivy, vice-président de Grand Auch Coeur de Gascogne.
Entendu dans les interventions de la salle : « La bombe à retardement, on est passé du gras au sucre » – « La force, c’est notre complémentarité » – « L’accompagnement social est primordial » – « 20.000 Gersois sont concernés par l’aide alimentaire » – « Forte diminution du gaspillage dans les grandes surfaces, on est passé de 22% à 8 % » -« L’accès aux soins pour tous » – « Le plus, donner des conseils alimentaires » – « Aide alimentaire et accompagnement social » – « Médiatisation obligatoire pour Gers Solidaire ».
Les mots de la fin : « Les pauvres se cachent », et une citation de Gandhi reprise par une intervenante : « Tout ce que vous faites pour moi sans moi, vous le faites contre moi ».
Résultats de l’enquête en septembre.
Article réalisé avec le Journal du Gers et Jean-Pierre Espiau
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Démarche à très haute interêt qui pourrait s’étendre sur bien des régions.
À Pau ou nous œuvrons, j’y verrai un intérêt particulier.
Cdlt