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La baguette française au patrimoine mondial de l’Unesco ?

Le 18 Mar. 2019

C’est depuis Biarritz que sera lancé le comité de soutien régional en faveur de cette inscription au patrimoine culturel immatériel de l’humanité…

Le projet est dans les tuyaux depuis plusieurs mois, et les professionnels du bassin de l’Adour veulent être en première ligne pour relever le défi, piloté par la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française.


Après la pizza napolitaine, la bière belge, le kimchi coréen (préparation de chou très épicée), le lavash (pain traditionnel arménien), la cuisine traditionnelle mexicaine, le café turc ou le nsima (tradition culinaire malawite), le célèbre emblème culinaire de la France, la baguette de pain comte bien décrocher son entrée dans le patrimoine de l’Unesco.

En France, quelque 32 millions de baguettes sont vendues quotidiennement. Selon une enquête récente, 95% des Français déclarent consommer du pain au moins une fois par jour.

Mais au-delà de ce produit emblématique, qui fait partie de l’image du Français (avec le béret), les professionnels veulent faire reconnaître son mode de fabrication et son importance culturelle depuis les années 20. C’est ce savoir-faire qu’ils comptent protéger face à un risque de dénaturation « avec la mondialisation et son industrialisation ».

L’Etat devra faire valider une stratégie de sauvegarde auprès de l’Unesco, comme ce fut le cas lors de la reconnaissance du « repas gastronomique des Français ».


Pour cela, les boulangers demandent à l’Etat, via le ministère de la culture qui doit porter le dossier auprès de l’Unesco, la mise en place d’une véritable politique de sauvegarde. Notamment, au niveau de la formation « afin d’assurer une fabrication non industrielle du pain dans les règles de l’art ». Depuis le décret de 1993, les boulangers sont tenus de respecter une liste d’ingrédients bien précise et un processus d’élaboration du pain étroit. Ce qui n’est pas toutefois pas suffisant pour maintenir cette tradition.

Le Comité régional de soutien doit être lancé à l’occasion du salon Horesta, ce lundi à Biarritz, à l’initiative de Daniel Hameau, président de la Fédération départementale de la boulangerie-pâtisserie.

Cette inscription serait beau ballon d’oxygène pour les artisans qui maintiennent cette tradition avec passion, malgré les conditions difficiles dans lesquelles ils exercent leur métier.

 

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