Depuis des mois, des années, on nous a fait croire que les voies à grande vitesse devaient irriguer le bassin de l’Adour. Que nous ne serions pas oubliés. Promis, juré…
Aujourd’hui, nos professionnels de la parole ne peuvent plus nous tromper, les faits sont là : terminus. Quant aux optimistes, ils n’ont plus aucune espèce d’illusion à se faire.
Le gouvernement a tranché, la ligne ferroviaire permettant la très grande vitesse ne dépassera pas Bordeaux vers le Sud, tandis qu’un espoir (à consommer avec modération) reste permis du côté d’Agen et Toulouse, même si l’horizon a encore été éloigné : après 2030… On rêve !
Abusif ! – Plusieurs collectivités territoriales du bassin de l’Adour ont déboursé des millions d’euros (notre argent, et oui) sur la promesse d’un investissement qui devait se prolonger vers l’Espagne, en desservant Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne et Hendaye. Remboursez !
Ne parlons même pas de la liaison vers Pau et Tarbes. Le fameux « barreau » (depuis Dax) s’est évaporé depuis bien longtemps. C’est clairement un échec.
La première absurdité est l’abandon même de ce qui justifiait ce « grand projet », à savoir : une vocation d’axe européen majeur, reliant Madrid et l’Espagne à Paris et aux pays du Nord, en passant par chez nous. On ira donc très vite de Paris à Bordeaux, et d’Irun à Madrid, et beaucoup moins de Bordeaux à Hendaye, et encore moins de Dax à Pau et Tarbes. Ce qui veut dire aussi que la liaison Est vers l’Espagne, déjà plus attractive, le sera encore davantage demain, avec les retombées économiques et touristiques qui vont avec.
Mais ce dont on parle moins, c’est de l’autre vocation de cette ligne à grande vitesse. Elle devait placer le bassin de l’Adour au cœur de ce qui serait devenu une sorte de grande agglomération, grâce à la réduction du temps de transport. Une agglomération exceptionnelle offrant des zones urbaines et de gigantesques “espaces verts”, des industries de pointe et des vignes, de l’élevage, du maïs, l’océan et la montagne.
Cela parce que l’on aurait pu aller d’Hendaye à Bordeaux, de Bayonne à Toulouse, et de tout point de ces territoires à un autre, en moins d’une heure, et en toute sécurité avec un mode de transport vertueux. Une heure, c’est le temps qui change tout. C’est parfaitement connu et vérifié.
Un délai qui aurait permis de vivre à Pau ou à Biarritz et d’aller travailler tous les jours à Bordeaux, même chose entre Mont-de-Marsan et Toulouse… comme tellement de Franciliens le font entre les banlieues et le centre de Paris.
Cela aurait été une vraie révolution pour les entreprises et pour leurs collaborateurs. Notamment parce que le conjoint suivant sa moitié, mutée sur le bassin de l’Adour, aurait pu trouver bien plus facilement du travail en élargissant considérablement le champ de ses recherches. Sans compter tous les autres avantages, liés à ces quelques minutes gagnées qui, l’air de rien, font que l’on y va ou pas. Le tourisme régional, devenant complètement de proximité, aurait ouvert de nouveaux horizons. Par exemple, un Toulousain aurait pu, très facilement, aller faire du surf sur la Côte basque dans la journée.
Nous sommes donc, comme souvent, oubliés. Pourquoi ? Cherchez l’erreur…
C’est absurde en effet, le pays basque restera enclavé dans sa partie économique, et sera une maison de retraite dorée , les actifs iront bosser ailleurs …
c’est dommage, les espagnols se sont donnés, eux, d’autres moyens …
Contrairement à vous je me réjouis :
– pas de terres inutilement expropriées pour quelques minutes gagnées, le TGV n’étant pas efficace sur les petites distances entre les gares,
– le Bassin de l’Adour pourra se développer par lui-même sans devenir la région dortoir de Bordeaux,
– Pour reprendre votre comparaison avec les Franciliens, combien mettent plus d’une heure par trajet dans les transports en commun?
– L’espoir que le réseau existant sera rapidement remis en état. Je me souviens quand même que les essais des TGV se faisaient sur la voie entre Bordeaux et Dax (elle était alors en bon état).
Il serait également possible de créer de nouvelles voies en parallèle pour améliorer le trafic, sans devoir recourir aux expropriations massives.
Quant aux grandes distances, la grande vitesse jusqu’au Bassin de l’Adour ne permettra quand même pas de faire un aller-retour Paris dans la journée, chose que j’ai fait des centaines de fois lorsque la Palombe Bleue (train de nuit) existait encore. Un vrai confort : arrivée à 7h15 à Paris (je dors très bien dans le train), une douche en gare, un petit déjeuner et j’étais à l’heure à mon RV, sans me bousculer. Soirée agréable à Paris, train à 23 h, arrivée à Dax à 6 h, une douche, un petit déjeuner et j’étais prête pour une nouvelle journée. Avec le TGV, obligation de partir la veille, coucher tardif dans une chambre d’hôtel, pas de soirée sympa à Paris, retour à Dax tardif, nuit tronquée, réveil difficile et coût élevé.
Quant aux voyageurs à destination de l’Espagne, je doute fort qu’ils descendent du train pour visiter notre région.
Et la ligne par Canfranc?
Quel manque de vision!!
Une fois de plus on voit que politique et économie et ou bon sens ne font pas bon ménage la plupart du temps. Gachis économique avec l’argent du contribuable. Ces élus devraient être poursuivis pour erreur grave de gestion.
Dans le genre autre aberration les 2 aéroports Pau etv Lourdes à 40 km d’écart mais gérés par 2 région et 2 départements différents.
tout ce gaspillage est une honte.
Inadmissible! Toute la France bénéficie des Lignes à Grande Vitesse, sauf le Sud-Ouest. La carte ci-dessous permet la visualisation d’un déni d’égalité des territoires et souligne le non raccordement à ce que les Espagnols appellent l’Y basque en ligne Grande vitesse. Cela au mépris des engagements auprès de nos voisins. Ainsi, Aquitaine et Occitanie toulousaine sont exclus de modernité et de report modal. Il ne nous reste plus qu’à développer l’aérien et l’autoroutier pour les moyennes et longues distances. Mais, quel silence de nos élus!!:
Bravo
Enfin une sage décision. Le toujours plus vite au detriment des liaisons locales et regionales. Le toujours plus de tourisme contre quoi se rebelle même Venise et Barcelone.
Haurrak ‘bizi nahi dute
Peut-être que pouvoir transformer la ligne (droite) de Bordeaux à Dax (ou a eu lieu un certain record de vitesse dans les années 50) pour permettre aux trains de rouler à 220 km/h, voire plus, et pas que les trains nationaux et internationaux mais aussi les régionaux, serait la solution du moindre mal. Il parait que ce sont les caténaires à ogives qui empêchent de relever la vitesse. Tant pis, c’est joli mais s’il faut les remplacer …