Coup de tonnerre sur la capitale du Haut-Béarn qui a découvert ce lundi matin l’acte indigne commis pour s’emparer d’un véritable trésor cultuel.
Des objets d’orfèvrerie, d’ébénisterie et des vêtements liturgiques des XVIIe et XVIIIe siècles ont disparu. Ils faisaient partie du patrimoine abrité par cet édifice chargé d’histoire. C’est une perte qui n’a pas de prix, comme l’a souligné Hervé Lucbéreilh, maire d’Oloron-Sainte-Marie.
Un inventaire par les services du Patrimoine a permis d’identifier quelques-unes des pièces rares volées ; des objets qui, au-delà de leur valeur marchande, portent une partie de l’Histoire d’Oloron et de sa cathédrale. Parmi ces pièces, des ornements liturgiques datant du XVIe siècle, offert par le roi François Ier à l’évêque d’Oloron et toute l’orfèvrerie,avec l’ostensoir de Saint-Grat et des calices des XVIIIe et XIXe siècles.
Mgr Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, a aussitôt réagi : « Je partage l’émoi des paroissiens et des habitants du quartier Sainte-Marie, après le vol d’une partie du trésor. C’est un patrimoine insigne qui a été volé, tant aux habitants de la commune qu’aux fidèles de l’Eglise catholique. S’il ne s’agit pas en toute rigueur de termes d’une profanation, on peut toutefois parler d’un vol sacrilège puisque ce sont des objets de culte, dont certains sont encore utilisés aujourd’hui en certaines grandes circonstances, qui ont été dérobés.
« Je remercie les autorités civiles et les forces de sécurité pour la promptitude avec laquelle elles sont intervenues sur les lieux. Il leur appartient maintenant de mener l’enquête. Je souhaite que les acteurs de ce délit et le patrimoine ainsi dérobé, heureusement bien répertorié, soient retrouvés.
« Je constate que ces graves incivilités et ce manque total de respect pour un patrimoine sacré se multiplient en France, ce qui ne laisse pas d’inquiéter pour le sens profond des valeurs de civilisation qui caractérise notre société ».
L’enquête est en cours pour découvrir les auteurs de cet acte qui dépasse largement le simple fait divers.
Emotion et tristesse, la barbarie étend ses bras…