La B.D. devenue art à part entière, tient salon à Angoulême, une fois de plus et ce, jusqu’au 2 février. Preuve de son succès, les ventes mirobolantes du dernier album de notre Gaulois – plus franchouillard, tu meurs – “Astérix chez les Pictes”. Une réussite saluée y compris par la très sérieuse Monnaie de Paris qui affiche sur ses façades actuellement un projet de monnaie frappée à l’effigie des personnages du village d’irréductibles gaulois.
Mais revenons à nos Romains, euh pardon, à Angoulême. Plus de 1.600 auteurs, 400 ateliers, concerts, projections, une vraie effervescence créatrice va régner dans toute la cité.
Côté auteurs, les noms de Tardi, Quino, Gus Bofa, Willem, Bianco et Danlena, Suehiro Maruo ou Li Kunwu ne devraient plus avoir de secrets pour vous. Mais parfois leurs personnages les dépassent, et obtiennent davantage de notoriété. Ainsi “Adèle Blanc-Sec” ou Mafalda, qui fête cette année son cinquantième anniversaire, même si elle ne les fait pas du tout. L’héroïne venue d’Argentine, à la fois curieuse et incrédule est plus jeune que son créateur, Quino (lui ne viendra certainement pas) qui fête, de son côté, ses soixante ans de carrière. Pas mal.
Même si les Mangas marquent actuellement un léger recul dans les ventes, on ne peut toutefois pas parler d’Angoulême sans les évoquer. Ici ils seront donc représentés par le Japonais Suehiro Maruo, et le Chinois Li Kunwu, tandis que sera organisée, côté BD asiatique, une exposition sur la Corée.
En tout cas, un événement incontournable, pas fait pour buller au sens de roupiller, pas fait pour les bulles (de champagne, encore que…), mais certainement fait pour les fans de bulles… de bande dessinée.