Cette année, la grande nouveauté sera l’« Ikusi Mikusi », salon plus spécifiquement dédié à la littérature basque pour la jeunesse, vendredi et samedi. Pas moins de 750 élèves en provenance de 16 écoles feront le déplacement à Sare pour l’occasion.
Depuis le premier Biltzar (« congrès, assemblée ») des écrivains du Pays basque, en 1984, il a coulé pas mal d’eau sous les ponts. Plusieurs centaines d’auteurs et des milliers de visiteurs sont passés par Sare et son salon. La manifestation présidée par Jean-Michel Garat et organisée par l’association Sarako Biltzarra en est aujourd’hui à sa 38ème édition.
L’ambition est toujours la même qu’à ses débuts, à savoir de réunir « sous un même toit tous les écrivains résidant au Pays basque ou ayant écrit sur ce dernier ». Et ceux-ci seront encore nombreux cette année à la salle polyvalente de Sare, même si l’événement n’a cette fois pas lieu à Pâques et qu’y seront exigés le port du masque et un pass sanitaire.
Grande nouveauté cette année, l’apparition d’un salon dédié à la littérature jeunesse. Baptisé « Ikusi Mikusi », ce projet de salon est porté par la compagnie Kiribil, association lancée en 2012 par l’auteur, illustratrice et directrice artistique Amaia Hennebutte. La structure, basée à Saint-Pée-sur-Nivelle, œuvre principalement dans les domaines du spectacle vivant et de la littérature pour les plus jeunes.
Ces 8 et 9 octobre, ce nouveau salon dédié à la jeunesse, en amont du Biltzar, viendra combler une lacune du Pays basque français, où n’existait pas encore d’événement de ce type.
Enfants, adultes et professionnels…
Ce vendredi, 750 élèves de 16 écoles du Pays basque sont attendus sur place avec leurs créations. Les parents et leurs enfants prendront le relais ce samedi. La compagnie organisera notamment des lectures musicales.
Pour le reste, le 38ème Biltzar (sur la journée de dimanche) doit accueillir 130 auteurs et une quarantaine de maisons d’édition et d’associations. La journée sera émaillée d’une dizaine de tables rondes et de présentations d’ouvrages comme les récents « Trésors de l’art roman en Pays basque » de Maritchu Etcheverry (Éditions Kilika), la « Politique culturelle au Pays basque » d’Eguzki Urteaga (L’Harmattan) ou le « Quand nous chantions sous Franco » de Colette Larraburu (Elkar).
À 13 heures ce dimanche, un hommage sera en outre rendu à l’association humanitaire Anai Artea en présence de ses fondateurs. On rappelle que cette association avait été créée en 1969 pour aider une nouvelle vague de réfugiés basques ayant fui la répression franquiste. L’organisation précise qu’une traduction en simultané sera proposée pour toutes les présentations en langue basque.
Comme chaque année, une seconde journée (lundi) sera consacrée aux professionnels (éditeurs, libraires, bibliothécaires, auteurs, enseignants, acteurs culturels et étudiants), avec pour thème « les femmes et la littérature basque ». L’essayiste et critique littéraire Iratxe Retolaza Gutiérrez viendra expliquer l’importance prise par les femmes dans le paysage littéraire local. On notera également une table ronde sur les « thématiques féministes dans l’édition ».
En résumé, cet emblématique Biltzar de Sare devrait comme chaque année faire la démonstration de l’étonnante richesse du paysage littéraire, éditorial et culturel basque. Goazen beraz !
Plus d’informations sur le site internet du Biltzar