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Je dis ça, je dis rien…

Le 27 Août. 2017

Le billet signé Jean d’Ormesson

« Ok, la Toy, ok, on capitule, vous êtes autorisée à poursuivre vos élucubrations du lundi, soit. Mais s’il vous plaît, stop à la gaudriole et autres âneries, un peu de sérieux, que diable ! »


Voilà résumés en quelques mots les propos de la direction. Croyez bien qu’il m’a fallu cogiter un long moment pour comprendre ce que cela exigerait désormais de moi. Et je crois que j’ai trouvé ! D’Ormesson.

C’est du beau, ça, de la qualité, du littéraire, tout droit sorti de la Gagadémie, pardon Académie française, ça a autrement de la gueule que les billets de la Toy. Comment ça, moins drôle ? Nan, point du tout, au contraire. Finesse, humour, tout y est… Jugez-en plutôt.

« Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l’autre, devenus chèvre pour une caille aux yeux de biche.

Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là… pas un chat ! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin.

Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l’a certifié : « Cette poule a du chien, c’est une vraie tigresse ! »

C’est sûr, vous serez un crapaud mort d’amour avant le baiser. Mais tout de même elle vous a traité comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive.

Bon, vous vous dites que dix minutes de retard il n’y a pas de quoi casser trois pattes à un canard !

Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait plate comme une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache quoi Et vous, vous êtes fait comme un rat !

Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez mais vous sautez du coq à l’âne et finissez par noyer le poisson.

Vous avez le cafard, l’envie de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c’est selon).

Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventez une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre.

Ce n’est pas que vous soyez une poule mouillée, mais vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d’ours mal léché, il ne faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup et montrer les crocs. Et puis ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence ?

Voilà ! Voilà, revenons à nos moutons : vous avez maintenant une faim de loup, l’envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d’autres chats à fouetter. »

Bon voilà, sauvée pour une semaine, mais lundi prochain, ah lundi prochain, désolée mes agneaux (!), mais il vous faudra vous contenter à nouveau de cet âne bâté de Toy !

Enfin moi, je dis ça, je dis rien, hi han…

 

Gracianne Hastoy

 

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