Portrait d’un jeune chef au parcours déjà solide et bien décidé à remporter l’épreuve : Vincent Crépel. Rien à voir avec Mathieu Crépel le champion pyrénéen de snowboard…
Vous qui regardez Top Chef pensez sans doute que ses candidats viennent de nulle part, et ont répété des jours durant des recettes de leur cru, dans la cuisine exiguë de leur HLM. Cela est vrai pour certains – peu – mais la plupart arborent de sacrées références. Té, sans aller plus loin, prenez Vincent Crépel : sur son CV il arbore des prestations chez Arzak père et fille (à Saint-Sébastien), Philippe Rochat (en Suisse), et Benoît Crissier. Leur point commun ? Tous ont trois étoiles au Michelin.
Il y a quatre ans, il saute le pas et s’installe à Paris, dans le Xe arrondissement, rue des Messageries, dans un ancien atelier de lingerie fine. Et en fait un lieu couru des connaisseurs, des gourmets et du Tout Paris.
Quelle mouche l’a donc piqué de se remettre en question, de s’étalonner, de subir les remarques pas toujours aimables du trio Hélène Darroze, Michel Sarran et surtout celles de Philippe Etchebest, qui on le sait ne mâche pas ses mots ?
Le goût du risque, sans doute, qui l’a déjà entraîné à l’autre bout du monde, chez André Chiang à Singapour (actionnaire de Table 12), et lui fait proposer dans son resto des plats mélangeant plusieurs cultures.
Ça tombe bien, la critique apprécie : Meilleure table Fooding 2014, 14,5 au Gaut&Millau et deux toques et Révélation du Guide Pudlowski 2016…
On le voit, Vincent a plus à perdre qu’à gagner dans l’aventure Top Chef, son restaurant affichant complet toute l’année. Sans doute lui manque-t-il encore une médiatisation, c’est ce qu’il est en train d’acquérir. Mais gare au faux pas, à la cuisson imparfaite, aux chichitages pas indispensables.
Mais s’il gagne, on en connaît, du côté de Sassis, qui vont faire sauter les bouchons !
Informations sur le site du restaurant