Le Conseil supérieur de l’audiovisuel vient d’organiser un colloque avec les chaînes de télévision pour tenter de lutter contre la prolifération des anglicismes via notamment l’univers d’Internet et des nouvelles technologies, mais aussi via des secteurs comme la grande distribution. Drive, slot, picking, street-palette, cross-mer, hashtag, e-mail, login, smarphone, B to B, prime-time, jingle… Parfois, un mot dans la langue de Shakespeare est beaucoup plus efficace : burn-out, traduit bien le fait que l’on est à la fois brûlé et explosé ; c’est tout de même plus simple que « syndrome d’épuisement professionnel ». D’autres fois, l’anglais n’apporte rien à la langue de Molière : nommé est même plus court que « nominé ».
Bien sûr, on pourrait lancer la chasse à l’anglicisme ou suivre l’exemple québécquois, en commandant des « chiens chauds » (hot-dogs) ou en appelant depuis son « téléphone intelligent » (smartphone). Cela aurait sûrement un effet inverse de celui espéré, car l’utilisation des anglicismes est souvent une manière bien commode de camoufler quelques petites lacunes dans notre bon vieux français. La meilleure solution serait certainement de promouvoir notre langue qui peut être remarquablement belle, drôle, poétique et insolente. Nous avons pour cela de superbes ambassadeurs dans les médias comme dans le monde des artistes et de la culture.
François Loustalan
Merci cet edito sur le bon usage (souvent perdu) de notre belle langue.
Bravo. Longue vie Presse Lib
Il me semble qu’une loi “dite Loi Toubon” devait codifier l’emploi des anglicismes dans la vie publique.