Le BOPB a réalisé un superbe exploit chez les Bretons de Vannes en s’imposant magnifiquement sur le fil au terme d’un match fou. L’Aviron Bayonnais est passé tout près de la victoire à Montpellier, tandis que la Section Paloise s’est montrée largement impuissante à La Rochelle. Les Basques ont plus que jamais leur destin en main avant la dernière journée, avec 4 points d’avance sur les Béarnais.
Demi-finale de Pro D2 – Vannes-Biarritz (33-34) : une victoire de folie !
Menés de 10 points à quelques minutes de la fin, personne n’imaginait que le Biarritz Olympique Pays Basque trouverait les ressources pour s’imposer face à des Bretons survoltés. Et pourtant, Lucas Peyresblanques (72e) et Gavin Stark (80e) sont allés à dame. Magique !
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le BO réussit un tel retournement de situation dans les dernières secondes : le signe d’un mental qui peut les amener très haut. Sept ans après sa descente en Pro D2, Biarritz s’est donné une belle occasion de retrouver l’élite.
Biarritz jouera donc la finale contre Perpignan, samedi prochain (17h30, Canal+ Sport et C8) à Montpellier. En cas de victoire, les Basques monteront directement en Top 14 ; en cas de défaite, ils joueront la montée le 12 juin à Aguiléra, contre le 13e du Top 14, soit Pau, soit Bayonne. Chaud devant !
On a assisté à une rencontre de très haut niveau avec un féroce combat au sol. C’est Biarritz qui a le mieux commencé en signant deux essais, coup sur coup, par Henry Speight (22e) et Gilles Bosch (29e), avant de se faire rejoindre et de subir la furia bretonne. Le plongeon sur la ligne de Barnabé Couilloud (56e) a remis les Biarrots dans l’avancée. Mais, Vannes a ensuite repris jusqu’à 10 points d’avance… jusqu’à ce final improbable.
Il faut saluer la performance de toute l’équipe du capitaine Steffon Armitage (36 ans). Ce dernier, l’un des grands artisans de la montée de la Section Paloise en 2015, pourrait bien renouveler l’exploit avec le BO.
L’ancien international anglais (5 sélections), 3 fois champion d’Europe avec Toulon est un « gratteur » exceptionnel dans le combat au sol, mais aussi un sacré meneur de troupes.
Aupa BO !
Le BOPB fait partie des clubs les plus titrés de l’hexagone avec 5 boucliers de Brennus décrochés en 1935, 1939, 2002, 2005 et 2006. Il a aussi remporté le challenge européen en 2012 et a été vice-champion d’Europe en 2006 et en 2010. Un palmarès qu’il aimerait bien enrichir encore en retrouvant l’élite la saison prochaine.
Relégué en Pro D2 en 2014, le Biarritz Olympique été menacé par la Ligue d’être rétrogradé en Fédérale. Il a été sauvé d’une descente dans les profondeurs du rugby amateur en 2018 grâce à la reprise par Louis-Vincent Gave et son fonds Gavekal qui a injecté des sommes considérables pour sauver le club, puis le relancer jusqu’à le rendre suffisamment compétitif pour viser un retour en Top 14.
Montpellier-Bayonne (23-19) : si près du maintien
Dommage ! L’Aviron Bayonnais est passé à deux doigts d’assurer son maintien en Top 14, dès ce week-end. Il l’aurait mérité, au vu de sa prestation chez les finalistes de la Challenge Club.
Il lui a manqué d’un peu plus de réalisme pour l’emporter et profiter de la lourde défaite de Pau. Les Basques ont désormais 4 points d’avance sur Pau, mais c’est insuffisant car, en cas d’égalité, c’est Pau qui passerait devant.
Rien n’est gagné : il faudra impérativement une victoire ou un match nul contre un redoutable Stade Français qui viendra à Jean-Dauger chercher un billet pour les phases finales. Sachant que Pau a des chances de battre Montpellier qui se déplacera au Hameau sans enjeu.
Malgré la déception, l’Aviron peut être fier de sa prestation. Il a parfaitement entamé la rencontre avec un essai de Luc (5e), avant de se faire rejoindre et dépasser. Avec un seul point de retard à la pause (17-16), les Bayonnais ont eu de nombreuses occasions de reprendre le score, en dominant clairement les Héraultais. Hélas, il a manqué chaque fois le petit « plus » qui fait la différence.
La Rochelle-Pau (51-27) : une punition inquiétante
Pour la Section Paloise, c’est une nouvelle désillusion. Elle n’a clairement pas fait le poids face à des Maritimes pourtant privés de plusieurs titulaires. Et sans quelques approximations et relâchements des locaux, le score aurait pu être encore bien plus lourd.
Avec le bonus défensif glané par Bayonne à Montpellier, Pau a désormais 4 points de retard sur le voisin du 64. La victoire est indispensable contre Montpellier, samedi au Hameau, en priant pour que Bayonne s’incline contre le Stade Français. L’avantage des Béarnais est de recevoir des Héraultais déjà en vacances.
Pour revenir au match, le seul mérite de Pau aura été de savoir saisir les quelques opportunités… offertes par La Rochelle, notamment : un ballon livré en contre, des fautes d’inattention inhabituelles des Maritimes dans leur 22 mètres, donnant des ballons d’essais aux Béarnais. Hors cela, les hommes de Piqueronnies n’ont jamais été vraiment menaçants, ce qui est plutôt inquiétant pour l’avenir. Les essais de Le Bail (9e), Pinto (35e), Van Dyk (57e) et Tuimaba (72e) restent hélas presque anecdotiques face aux 7 essais encaissés.
Il va falloir nettement hausser le niveau de jeu, sous peine de rater les dernières marches et de se retrouver en Pro D2 avec de très lourdes conséquences. C’est malheureusement un scénario devenu possible, malgré un effectif important.
25e journée du Top 14
Vendredi 28 mai : Stade Français-Lyon (46-27)
Samedi 29 mai : Montpellier-Bayonne (23-19), La Rochelle-Pau (51-27), Toulon-Bordeaux (25-19), Agen-Racing (14-54), Brive-Castres (21-33) ; Toulouse-Clermont (36-27)
26e et dernière journée du Top 14
Samedi 5 juin (21h) : Bayonne-Stade Français, Pau-Montpellier, Castres-Toulon, Clermont-La Rochelle, Lyon-Agen, Racing-Brive, Bordeaux-Toulouse
Classement du Top 14
4 équipes sont encore en lice pour les deux premières places offrant une qualification directe en demi-finale ; 4 autres visent une place en barrage. Derrière, Lyon est sorti des phases finales ; Montpellier et Brive ont leur maintien assuré ; Bayonne et Pau se battent pour éviter le barrage de relégation. Agen retrouvera la Pro D2, avec probablement un sinistre record : zéro victoire cette saison.
- Qualification directe pour les demies : Toulouse (77), La Rochelle (77)
- Qualification pour les barrages : Racing (73), Bordeaux (72), Clermont (67), Stade Français (66)
- Milieu de classement : Toulon (66), Castres (64), Lyon (60), Montpellier (54), Brive (50), Bayonne (45)
- Relégation : Pau (41), Agen (2)