Pour une fois, il convient de parler d’une initiative qui ne provient pas de nos régions, mais de Clermont-Ferrand, où le CHU local a pris une initiative inédite autant que surprenante : ouvrir un bar à vins pour ses patients en fin de vie.
.
Choquant ? Pas vraiment, tant l’euphorie et le plaisir sont rares en ces circonstances. Pourquoi alors ne pas appliquer cet exemple à Pau, à Bayonne, à Dax ou à Tarbes ?
.
Ce qu’il faut savoir…
En fait, il ne s’agit pas d’un bar classique, comme au bistrot du coin, avec zinc, tabourets et bouteilles de gros rouge sur le comptoir, mais plutôt d’une petite cave, constituée de quelques bonnes bouteilles, destinées, au cas par cas et au verre le verre, à adoucir les moments douloureux des malades à la destinée malheureusement restreinte.
.
Qui n’a pas eu un proche confiné dans un service de soins palliatifs réclamant un éphémère plaisir défendu, une cigarette, un petit plat comme avant, quand tout allait bien, une bière fraîche, un verre de vin ?
.
Et notons au passage que la plupart des soignants des services concernés ferment les yeux sur ce dernier plaisir, aussi toxique soit-il, avant le grand voyage.
.
Mais chapeau au CHU de Clermont-Ferrand d’y avoir pensé, tout officiellement, d’avoir réussi à briser le barrage du sociologiquement correct et de penser au confort, au moral et au plaisir (on en a peu en de telles circonstances) de ses patients.
.
.
Accessoirement, cette mesure brise aussi un autre interdit : celui de l’alcoolisme. Oui, le vin, a fortiori lorsqu’il est bon, possède des vertus stimulantes, pour peu qu’on prenne le temps de le déguster (avec modération, évidemment).
.
.
L’initiative du CHU Hôpital Nord de Clermont-Ferrand, situé à Cébazat, qui a été mise en place il y a un mois seulement, recueille l’assentiment total des patients, de leurs proches, et des soignants. Signe qu’elle est appréciée bien en dehors des locaux hospitaliers, les dons y affluent : whisky, bière, quelques grands crus, venus tant d’entreprises que de particuliers.
.
D’aucuns critiqueront peut-être, mais c’est qu’ils n’auront jamais connu le plaisir d’un moment de “pleine vie” encore chez ces patients auxquels il en reste si peu…
Il fallait oser. Bravo !
C’est énorme de donner du réconfort et un bon verre de vin fait souvent plaisir
Bonne idée pour l’hôpital de Pau. Chiche ?